Le jeune attaquant bastiais Facinet Conte est longuement revenu dans une interview au magazine « Onze Mondial » sur son parcours, ses débuts à Bastia avec notamment ce doublé inscrit face à Troyes pour son tout premier match officiel qui a fait chavirer Armand-Cesari et aura permis au Sporting de l’emporter 3-2. Il évoque également l’ambiance de Furiani et sa très bonne relation avec les supporters turchini.

Facinet Conte

Hier contre Auxerre (1-1), Facinet Conte s'est illustré peu après son entrée en jeu en manquant de peu l'égalisation suite à un arrêt réflexe du gardien, puis en fin de match en délivrant une passe décisive pour Migouel Alfarela, après une course incroyable qui a surpris la défense auxerroise.

« Oui ça me fait plaisir (que les supporters l'apprécient). Et moi aussi, je les adore (les supporters bastiais, ndlr). J’aime jouer au stade Armand-Cesari de Furiani car il y a une ambiance magnifique. Quand on me demande des photos ou des autographes, je me dis « Oh je suis devenu une star »(rires). Dès qu’un supporter me demande quelque chose, je dis immédiatement « oui ».

« Je suis content, je travaille dur à l’entraînement pour ça. Les supporters m’aiment bien, car je ne suis pas un tricheur, je donne tout. Tant que je ne suis pas fatigué, je m’arrache sur le terrain. Je ne fais pas semblant. Même quand je suis fatigué, je cours. Je me dis « Facinet, tu dois courir ». Cette force vient de mes racines en Guinée. J’ai aussi fait de l’athlétisme. C’est pour ça que je cours vite. En Guinée, les gens m’appelaient « Usain Bolt ». Tout le monde voulait me défier et voulait parier de l’argent contre moi (rires). On faisait des courses, et je laissais même de l’avance à mes adversaires. Je donnais deux mètres. »

 

Ses débuts au Sporting, avec le match amical de gala à Furiani face à la Fiorentina (Serie A) en décembre 2022, où il révèle notamment que le club italien s’était intéressé à lui à la suite de sa belle prestation pendant le match.

« C’était difficile, car j’ai passé une année sans jouer, déclare-t-il à Onze Mondial. [...] Lors du match amical face à la Fiorentina, j’ai fait un gros match. La Fiorentina s’est intéressée à moi, et là, le coach a dit : « Facinet n’est pas à vendre ». D’ailleurs pendant le match, comme j’étais bon, mon coach a changé la tactique et m’a replacé latéral droit. Je crois qu’il ne voulait pas qu’on remarque mes qualités (rires). C’était pour me protéger. »

 

Sa première convocation face à Troyes, durant laquelle il inscrit un doublé lors de son tout premier match professionnel en Europe, lui qui n’avait jusque-là que joué des matchs amicaux ou de détection. Un souvenir forcément inoubliable pour l’attaquant bastiais, qui confie ne « pas avoir dormi de la nuit » tellement il était heureux.

« Pour mon premier groupe, je suis entré en jeu, j’ai inscrit un doublé contre Troyes, c’était comme dans un rêve. Il y avait une ambiance de fou dans le stade. C’était magnifique. La nuit qui a suivi ce premier match, je n’ai pas dormi. J’ai reçu des centaines de messages. J’étais trop content. Je me disais : « Je vais bosser fort pour arriver tout en haut ».