Dans une interview accordée à Corse Matin, Frédéric Antonetti évoque pour la première fois son futur rôle de Directeur technique du Sporting Club de Bastia, officialisé le 27 mars derniers, avec une prise de fonctions pour la saison prochaine. Les contacts entre le technicien et les dirigeants bastiais se sont noués après la débâcle contre Saint-Etienne (0-4) à Furiani, le 16 mars dernier.
"Je leur ai répondu que je ne souhaitais par revenir au Sporting pour entraîner, encore moins à ce moment-là de la saison, sans aucune marge de manœuvre pour m’adapter très vite et agir dans l’urgence. Dans ce genre de situation, il vaut mieux garder ceux qui sont au contact du club et des réalités du moment pour ne pas perdre de temps. Je leur ai dit, en revanche, que ce qui m’intéressait, c’était de bâtir quelque chose. D’abord en créant une fonction de directeur technique, pour faire valoir mon expérience et mettre en place une politique sportive. Je m’en sens capable, même si le chantier est considérable."
Frédéric Antonetti souhaite donc mettre au profit du Sporting sa grande expérience d'entraîneur, qui a débuté en 1994 dans son club de coeur, il y a 30 ans.
Ce poste de directeur technique lui permettra ainsi de gérer de nombreux aspects du clubs, "la composition du staff technique, la constitution d’un effectif, la politique sportive au sens très large, jusqu’à l’école de football en passant par le centre de formation. Je vais aussi intervenir sur le contenu des entraînements et beaucoup d’autres choses, notamment pour développer un style qui appartient à Bastia et qui forge son identité".
Quant au potentiel du SC Bastia, Frédéric Antonetti l'estime entre le haut du tableau de la Ligue 2 et la seconde partie du tableau de L1, compte tenu des moyens financiers limités dont dispose le club.
"Actuellement entre la 10e place de Ligue 2 et la 13e ou 14e place de Ligue 1. Si les gens veulent l’Europe, il faut prendre quelqu’un d’autre. Moi, je n’y arriverai pas. Il faut avoir bien plus de moyens. En revanche, installer le club au niveau professionnel pour qu’il ne risque jamais de descendre plus bas que la Ligue 2, mettre en place une politique sportive pour l’avenir, c’est possible et ça m’intéresse. Si un jour la réussite de ce chantier nous permet de remonter en Ligue 1, tant mieux, mais on ne programme pas une montée, on la prépare. Combien de temps va durer cette préparation ? Je n’en sais rien. Je ne peux promettre qu’une chose : beaucoup de travail."
Source : Corse Matin