Dans un article paru ce jeudi, L'Equipe annonce que la justice soupçonnerait la nouvelle direction du Sporting d'avoir utilisé de l'argent de la SASP pour reconstruire le club, laissant "planer la menace d'une liquidation judiciaire". Des informations auxquelles ont réagi Pierre-Nöel Luiggi et Claude Ferrandi lors d'une conférence de presse.

ferrandi luiggi

L'Equipe affirme que la somme de 700 000 €, que réclame le liquidateur judiciaire au SCB, aurait été utilisée pour reconstruire le club. Ce que réfute Claude Ferrandi : "On n'a jamais vu la trace de ces 700 000 € qui ont été transférés d'un compte à l'autre avant notre prise de fonction. C'est l'œuvre des anciens dirigeants. On a récupéré la gouvernance de l'association le 17 août 2017 et sur le compte de l'association, il y avait 28 000 €. L'association avait des dettes (300 000 €) et on les a payées. [...] Cette procédure judiciaire (l'assignation en justice du liquidateur judiciaire, ndlr) risque de durer 18 mois. Il n'y a pas de raison que la DNCG s'arrête sur ce problème".

 

Les dirigeants du Sporting ont réagi à cet article en conférence de presse ce jeudi.

"Nous sommes défendus par les cabinets d'avocats Fidufrance et Genesis à Paris, ainsi que d'autres avocats, indique Pierre-Noël Luiggi. Tous les avocats consultés disent que nous ne devons pas ces 700 000 €. Cette affaire est devant la justice, le dossier est complet, nous allons avoir une première audition avant l'été. Le jugement est attendu dans 18 mois."

"On a injecté de l'argent personnel et on nous accuse de détournement de fonds, c'est n'importe quoi ! Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. Pour moi, c'est de la calomnie pure et simple. L'article (de L'Equipe) dit que les 700 000 € représentent environ un tiers du budget, or c'est complètement faux puisqu'il s'agit de dettes et non pas de fonds présents sur le compte, où il y avait 28 000 €. Bernard Roussel est liquidateur judiciaire, c'est à dire que lorsqu'il encaisse de l'argent, il touche une commission. Au moment où le Sporting est champion, au moment où on va passer devant la DNCG (le 11 juin), il essaye de nous extorquer un chèque. Il est devenu champion du monde de l'extorsion de fonds par médias interposés. Nos cabinets d'avocats disent que l'on ne doit pas cet argent. C'est dommage d'être accusé parce qu'on est Bastiais, alors qu'on a repris ce club dans des conditions rocambolesques et qu'on a injecté de l'argent. Alors qu'on repart sur de bonnes bases on continue d'essayer de nous salir. Le club de Bastia est propre."