Le capitaine bastiais Gilles Cioni était l’invité dimanche soir de l’émission J+1, qui était largement consacrée au Sporting Club de Bastia avec notamment 3 reportages (sur le drame de Furiani, la montée en N2 et l’Épopée européenne de 1978).

cioni

Le défenseur turchinu a évoqué plusieurs sujets dont la catastrophe de Furiani et sa décision de continuer avec les SCB en N3, lui qui ne se « voyait pas porter un autre maillot. »

 

Le drame de Furiani

« Les 5 mai on les vit toujours de la même manière, on ne peut pas oublier. Les gens qui ont perdu la vie ce 5 mai 1992, 27 ans après ils ne réapparaissent pas. Les gens qui ont des séquelles irréversibles, 27 ans après ils ne se mettent pas à marcher par miracle donc quand on les voit au quotidien forcément c’est un moment très important. Ca me touche personnellement parce que je l’ai vécu, j’étais au stade. A titre personnel je soutiens le collectif de la sacralisation du 5 mai, je ne peux que respecter la volonté de Lauda et Josepha Guidicelli qui ont perdu leur papa. Elles sont mieux placées que moi, elles demandent la sacralisation et moi je suis de tout cœur avec elles et le collectif pour que plus aucun match ne se joue le 5 mai. Quand je vois la réaction de la ministre des Sports qui dit qu’elle n’a pas d’avis sur la question, c’est atterrant. Le combat sera long, on va encore se battre longtemps avec le collectif pour essayer d’obtenir cette sacralisation parce que quand on voit les réactions de gens qui sont quand même haut placés, ça va être compliqué. Mais on se battra jusqu’au bout, c’est dans nos gènes et dans notre mentalité ».

 

Le titre qui l’a le plus marqué

« Le titre qui m’a le plus marqué est celui de champion de National parce que le club déjà à l’époque était pas loin de mourir. On savait que si on n’accédait pas à la L2 de suite, le club serait mort. Bon quelques années plus tard on n’a pas évité une autre désillusion, mais c’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué. De 2011 à 2012 on a vraiment eu l’impression de sauver le club ».

 

Son choix de rester au Sporting et son amour pour le club

« Au final j’ai refusé d’aller à l’ACA et j’ai continué l’aventure avec le Sporting. Même en N3 je n’ai pas moins de pression qu’en Ligue 1, je sais que les enjeux sont tellement importants, on ne peut pas se permettre de végéter à ce niveau-là. Je fais preuve du même investissement qu’en pro. Je n’ai pas hésité, j’avais repris l’entreprise familiale mais ma vie elle est à Bastia, elle est en bleu. J’ai commencé en 1993 et c’est vrai que je ne me voyais pas porter un autre maillot même en professionnel ».

 

Son premier match de National 3

« Le premier match que j’ai fait en N3 c’était au Cannet-Rocheville. Je ne vous cache pas que quand je suis arrivé là-bas, je me suis levé à 5h00, pour prendre l’avion à 7h00 et jouer à 15h00 sur un terrain qui était certainement plus dur que le sol de J+1, je me suis demandé ce que je faisais là. La semaine d’après, quand on a reçu la réserve de l’ACA, on a joué devant 7 000 personnes, j’avais les frissons ».

 

L’objectif du club

« L’objectif est de remonter le plus rapidement possible, au moins de toucher le National 1. En étant dans l’antichambre du foot professionnel, on arrivera à être attractif ».

 

Son avenir après l’arrêt de sa carrière

« Je travaille dans mon entreprise mais j’ai aussi une reconversion au Sporting en suspens. Je joue sur plusieurs tableaux ce n’est pas évident ».

 

 

Vidéo du passage dans J+1 avec Julien Cazarre :

"Furiani : L'inoubliable drame" :

"Bastia : mission renaissance"

"Bastia : la folle épopée"