Le président du Sporting, Claude Ferrandi, évoque dans Corse-Matin la situation sportive du club et principalement le volet extra-sportif.

ferrandi

« Les supporters sont contrariés, on comprend parfaitement leur frustration, mais nous sommes nous-même les premiers frustrés. On a pris des engagements, des risques aussi, on s’investit à tous les niveaux. Les résultats ne sont pas à la hauteur du cœur qu’on met à reconstruire le club, mais on ne désespère pas non plus pour autant. Il reste neuf journées et 27 points en jeu. Tout est encore possible. »

« Les deux derniers matchs qu’Endoume viendra disputer en Corse ne doivent ni avantager ni léser quiconque. En tout état de cause, on ne peut pas priver le football corse et ses passionnés de matchs pour des faits dont ils ne sont en rien responsables. »

« On a pris le club pour le reconstruire dans la durée. [...] Maintenant, sur le terrain, les joueurs ont une double responsabilité : celle sportive de s’approprier, plus encore qu’ils ne le font, les valeurs que véhicule le maillot qu’ils portent. Et celle, morale, de se hisser à la hauteur de l’investissement total et désintéressé de toutes les personnes engagées dans la reconstruction du club. »

 

Une fusion avec Borgo ?

« Si c’est dans la seule optique de monter, ça pourrait paraître comme un procédé un peu précipité, opportuniste, pour ne pas dire artificiel. Ceci dit, rien n’est a priori exclu, y compris avec d’autres clubs encore plus proches. Je pense, par exemple, à l’Etoile qui est née de la scission avec le Sporting. Mais tout ceci n’est même pas au stade de la réflexion, je réponds parce que vous posez la question. »

 

Une réintégration en National 1 ?

« Le club a introduit un recours devant le tribunal administratif, mais il ne faut pas donner de faux espoirs. D’autant plus qu’accéder sans en avoir la légitimité sportive, ça paraît compliqué sur les plans éthique et juridique, à commencer pour la Fédération qui obéit à des règlements qu’elle a elle-même édictés et qui nous a permis, malgré tout, de récupérer certains droits sportifs. Dans ce contexte, faut-il ou non maintenir la procédure ? [...] Nous en sommes au stade de la réflexion. Notre priorité, je dirais notre obsession, c’est de maintenir le club à flot pour lui donner toutes les chances de renouer avec le meilleur après avoir vécu le pire. »

 

La SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif)

« La création de la SCIC interviendra dans un délai raisonnable, probablement à la fin de la saison. Tout le monde peut y participer, y compris les collectivités. A Strasbourg, pour sauver le club, la Région et la Ville avaient pris leurs responsabilités. Le Sporting, c’est une grande famille dont la société sera en quelque sorte le nouveau toit qui accueillera ses chefs et ses membres. »

 

Menace pour l’association ?

« Le risque potentiel existe que l’association soit incluse dans la procédure. Nous avons pris attache auprès de la justice et de l’Etat pour expliquer qui nous sommes et pourquoi l’association, qui reste vulnérable, doit être sauvée pour la dimension historique, culturelle, économique qu’elle incarne, mais aussi pour la dimension sociale et éducative qu’elle entend pérenniser. Il est hors de question de soustraire l’association à ses obligations qu’elle aurait, le cas échéant, sur des remboursements de dettes. Mais au regard du dossier dans son intégralité, elle ne représente dans ce domaine qu’une partie infirme. L’association est une victime collatérale. Les installations de l’Académie sont toujours sous le coup de la garantie en paiement du moratoire de l’Urssaf. »