Pierre-Noël Luiggi a longuement évoqué hier dans l’Afterfoot sur RMC le projet des nouveaux repreneurs du Sporting. Ces derniers veulent que la Fédération étudie leur projet de reprise ambitieux afin que le SC Bastia puisse évoluer en Ligue 2.
« Dans l’urgence, nous avons réuni une dizaine d’entrepreneurs de la région bastiaise. De grands entrepreneurs, qui ont une surface régionale en Corse et moi-même avec une surface plus grande encore puisque Oscaro n’est pas une entreprise corse, même si elle est dirigée par un Corse.
Nous avons rassemblé 5 millions d’euros très rapidement. Nous avons validé un projet sportif et un projet de gestion très ambitieux. Nous souhaitons présenter ce projet de reprise à la Ligue. Elle a le droit de nous repêcher, de nous laisser en Ligue 2, puisqu’on peut jouer à 21 (équipes). Elle en a le droit et le pouvoir. Donc tout est entre ses mains.
Quelques mots sur la situation financière du Sporting. Il y a 20 millions de dettes, dont 10 millions de dettes publiques : URSSAF, etc. Nous amenons 5 millions toute de suite. Les dettes publiques sont étalées sur 3 ans. Nous avons un projet extrêmement solide sur le plan financier, qui permet de faire renaître le Sporting tout de suite, pour le laisser en Ligue 2 le temps qu’il faudra. Pour continuer à payer ses dettes, continuer à honorer ses dettes publiques, et aussi faire renaître l’espoir avec une équipe dirigeante complètement renouvelée.
Les actionnaires actuels nous "vendent" le Sporting pour 1 euro symbolique. Ce sont de nouvelles forces qui arrivent. Il y a beaucoup d’espoir. Tous ces espoirs sont entre les mains de la Fédération aujourd’hui.
C’est la Ligue 2 ou la mort du club. Avec les droits TV et la billetterie en National, on ne pourra pas payer les dettes. C’est strictement impossible. Il y a quelques semaines, le club était en Ligue 1, demain il est potentiellement complètement mort pour plusieurs années.
On a aujourd’hui un vrai projet, avec des entrepreneurs privés, qui emmènent de l’argent. On ne demande pas un euro d’argent public. On demande seulement à être autorisés à emmener cet argent au club, pour le sauver et le maintenir en Ligue 2 tout de suite, et faire ce qu’il faudra dans les années à venir. Pour que Bastia reste tout simplement dans le paysage du football français, qui a besoin de diversité, de dynamisme. Les petits territoires ont leur présence.
La Ligue 2 reprend dans six jours. Les joueurs sont prêts, le projet est prêt. Le règlement stipule qu’il peut y avoir jusqu’à 22 équipes, nous serions le 21ème club. Ca ne pose pas de problème technique ni de problème en droit. On ne fait de tord à personne. Beaucoup de dirigeants de Ligue 2 seront d’accord pour ne pas laisser disparaitre le Sporting. S’il n’est pas en Ligue 2, le Sporting est mort.
La FFF a refusé de recevoir notre projet pour l’instant. Nous attendons de la Fédération qu’elle nous reçoive et qu’elle étudie notre projet. Le Comex (comité exécutif) a le droit de nous accepter en Ligue 2. Il en a le droit et le pouvoir, mais au moment où je vous parle, il ne veut pas le faire.
Nous arrivons tard car les dirigeants (actuels) sont passés tard devant la DNCG et n’étaient pas prêts à laisser la place. Ils n’ont pas pris la mesure du problème. Nous avons pris la mesure du problème très rapidement et avons monté un projet extrêmement viable. On avait vendredi les attestations bancaires prouvant que nous avons 5 millions, que nous avons présentées au CNOSF. On nous a refusé l’accès à notre défense. C’est ça qui est scandaleux, c’est une lettre de cachet pour nous mettre en prison. Ce sont des pratiques qui ne sont pas recevables pour nous, le droit est avec nous.
On veut reprendre le club de Bastia. On sait très bien qu’avec une nouvelle gestion, on n’aura plus d’incidents, de débordements. C’est la passion du football, des supporters, qui étaient au courant de la mauvaise gestion, dont les dirigeants ne se rendaient pas forcément compte. On arrive tard mais avec un vrai projet. Pourquoi couper la tête à Bastia, parce qu’on arrive un peu tard ? La sanction est complètement disproportionnée ! Il y a une centaine de salariés. On ne demande rien au gouvernement, rien à personne. On emmène nos 5 millions, on en emmènera encore plus tard si nécessaire. On est une dizaine d’entrepreneurs très sérieux avec une surface financière importante, tous passionnés par le Sporting. Nous avons l’assentiment de la population et des salariés. Ce projet très sérieux, il faut le recevoir. »