Le président Pierre-Marie Geronimi est longuement revenu ce lundi dans Stonda Turchina sur la relégation du Sporting et les échéances à venir.

geronimi

« C’est une immense déception, une année noire, un échec. Il faut en chercher les raisons... C’est extrêmement difficile. Le recrutement, c’est une déception. On est certain d’avoir pris de bons joueurs mais qui n’ont pas eu le rendement espéré. On pensait qu’ils avaient plus de talent, certains n’étaient pas dans l’état d’esprit ou n’ont pas bien compris ce qu’était le Sporting Club de Bastia... Il est clair que le recrutement n’a pas donné satisfaction, sauf quelques unes, comme Enzo Crivelli qui a fait une saison remarquable et qui a su répondre présent. Mais globalement, le recrutement n’est pas satisfaisant. Saint-Maximin et El Kaoutari lorsqu’il était rétabli aussi. Nangis et Rose n’ont pas eu le rendement espéré. Cette année la balance penche plutôt vers le négatif, ça peut arriver dans tous les clubs. Malheureusement c’est la déception qui a primé chez nous cette année.

Je revois certaines déclarations en début de saison, disant que le recrutement était bon, que l’équipe était meilleure après la victoire à Lorient. Il y a aussi eu les blessures de Squillaci, Djiku, El Kaoutari... Il y a aussi la malchance avec 13 poteaux. Un nombre d’expulsions élevé. Au final vous vivez une saison catastrophique. Le changement d’entraîneur n’a eu aucune conséquence positive, ce qui ne remet pas en cause les qualités de Rui Almeida, qui sera l’entraîneur la saison prochaine. »

 

L'après-descente

« On avait budgétisé la 15e place. Financièrement ça aura son importance. C’est la vie d’un club. On fait quasiment du passage devant la DNCG une relégation automatique. Depuis qu’on est là, la relégation n’a été que provisoire, le temps de vendre des joueurs. C’est le lot de toutes les équipes. Tous les clubs français doivent vendre pour équilibrer leur budget. On va vendre un ou deux joueurs cette année. Notre mission première est de préparer le passage devant la DNCG.

L’avantage des prêts c’est que ça ne plombera pas le budget la saison prochaine. Ce sera plus facile de chercher des joueurs sans beaucoup de contrats L1. Quelque part, les joueurs prêtés, ça a été un bien. Il faudra travailler de manière différente, les prêts ce n’est pas la panacée.

La priorité de Rui Almeida est de conserver Toto Squillaci et nos cadres, pour construire autour d’eux. Notre volonté est que le Sporting remonte rapidement et ne végète pas des années en Ligue 2. Reims et Lens jouaient la montée mais n’y sont pas parvenus. Mais quand on voit les promus, l’argent ne fait pas le bonheur.

Il faut accentuer la formation. Il faut monter en construisant, en faisant de la formation. Qu’on ait formé assez de joueurs corses ou autres. C’est un équilibre subtil à trouver. Il faut retrouver la Ligue 1 au plus vite, mais pas à n’importe quel prix. On ne peut pas dire "il faut monter de suite" et "il faut faire jouer des jeunes Corses". On est toujours dans une forme de schizophrénie ou de paranoïa. On veut tout et son contraire. La place du Sporting est en Ligue 1. »

 

"C’est la fin d’un cycle"

« On est conscient de beaucoup de choses, on n’est pas bêtes à ce point. L’organisation du Sporting a surement fait son temps. Notre travail est de mettre en place des choses nouvelles, une nouvelle réorganisation. Avec ou sans nous. Aujourd’hui il faut bien préparer l’intersaison, pour l’instant c’est nous. C’est la fin d’un cycle. Mais ça ne se fait pas en 5 minutes ! Il faut pérenniser ce qui a été fait et repartir sur de bons rails. Si on s’en va aujourd’hui, personne n’est là pour préparer la DNCG, le recrutement, la saison, etc. Le Sporting est plus vieux que Pierre-Marie Geronimi, qui est avant tout un supporter et un amoureux du Sporting. Je ne m’accroche pas, c’est mal me connaître. Nous sommes des gens responsables.

Je ne veux pas revenir sur l’épisode Frédéric Antonetti. Avec tout le respect que j’ai pour lui, pour moi le moment était très mal choisi. D’après ce que j’ai entendu ce n’est plus à l’ordre du jour. J’entends beaucoup de choses mais j’en vois très peu. On parle d’une entreprise de 120 salariés, avec un budget de 13 M€ la saison prochaine. Je peux vous certifier qu’à ce jour, je n’ai reçu aucune lettre d’intention de reprise. Si des gens sont convaincus qu’ils peuvent emmener quelque chose au Sporting, même sans nous, mais il faut des choses sérieuses. Et je précise qu’on sera plus à même de travailler avec des gens qui ont déjà travaillé avec nous, plutôt que des gens qui vont débarquer de nulle part, tels des vautours. Ils n’ont qu’à se faire connaitre avec un vrai projet. Ce qui nous importe c’est l’avenir du club. »