Pierre-Marie Geronimi a évoqué ce lundi dans Stonda Turchina le départ de François Ciccolini, puis a présenté le nouvel entraîneur du Sporting, Rui Almeida.
« Ça va mal au classement, à défaut de pouvoir changer les joueurs, la seule chose qu'on puisse changer malheureusement c'est l'entraîneur. J'ai énormément d'estime et d'amitié pour François Ciccolini. La décision a été prise de se séparer de lui ce week-end.
On fait une saison en dents de scie. On a fait de mauvais matchs mais aussi des bons. Le fusible ça reste l'entraîneur. Concernant Roland Courbis, c'est une vaste fumisterie. A aucun moment les dirigeants n'avons pensé à Courbis, ni à changer d'entraîneur jusqu'à hier. J'ai beaucoup d'estime pour Courbis. Mais comme il l'a dit, il en marre de faire le pompier de service. Nous étions dans la même démarche : plus question de faire appel à un pompier de service.
Quoi que puisse en dire certains, je ne suis jamais intervenu dans des choix sportifs, sauf sur certains dossiers. Il faut laisser à l'entraîneur toute sa liberté. Les choix de recrutement sont validés par toutes les composantes du club.
François Ciccolini n'avait pas été lâché par les joueurs. Le football est quelque chose de très irrationnel.
On change beaucoup d'entraîneurs. Mais on n'est pas les champions des changements d'entraîneur. Hantz, Antonetti ne sont restés que quelques mois à Montpellier et Lille. Il reste toujours 12 matchs. Si on gagne les deux matchs à Furiani... A entendre les gens, j'ai l'impression qu'on est déjà mort et enterré. Il reste 36 points en jeu ! Il faut prendre au moins 18 points. Il reste 12 finales. Il ne faut pas oublier les valeurs du club, notamment la solidarité entre les joueurs. »
Le président bastiais explique le choix d'engager Rui Almeida, un entraîneur qui correspond selon lui aux valeurs du Sporting et qui a fait un "excellent travail" au Red Star la saison dernière.
« On a pris nos responsabilités. On entend Baup, Le Guen, Fournier... On a contacté d'autres entraîneurs. On a voulu passer à autre chose. On ne voulait plus de pompier de service.
Rui Almeida est un coach qui est en France depuis 1 an et demi, il a fait un excellent travail. Il a raté la montée d'un point la saison dernière. Quand on a pris Hantz, qu'entendais-t-on? "Il a été viré au Have, à Sochaux, etc." Conceição, l'entraîneur de Nantes, est excellent, et on ne le connaissait pas. Il y a des entraineurs qui réussissent sans forcément avoir été joueur professionnel. On a choisi Almeida, on l'assume. Pour réussir en Ligue 1, il faudrait avoir entrainé en L1 ?
A chaque mercato, on nous propose des joueurs, des entraineurs. Almerida nous avait été proposé à l'intersaison, quand on ne savait pas si Ciccolini allait prolonger. On s'est dit qu'en cas de changement d'entraîneur, on voulait un entraineur qui nous corresponde, dans un club en construction, qui a besoin d'avancer. Qui n'ait pas peur de l'IGESA, du stade Armand-Cesari, etc. C'est à dire quelqu'un qui accepte de grandir avec nous. Je ne comprends pas comment on peut faire le procès d'une personne qui vient tout juste d'arriver. Il se reconnait dans les valeurs du club, il n'a pas peur d'aller au charbon. Il a deux masters de football, la même formation que Jardim, Mourinho, Conceição... Il a quand même été nommé parmi les meilleurs entraîneurs UNFP de Ligue 2 la saison dernière. Laissons-le travailler et avancer. »