Anthony Martin est revenu pour Actufoot sur la saison du Sporting. Le gardien bastiais évoque notamment son arrivée au club et sa perception du SCB, avec lequel il évoluera en National la saison prochaine.

Anthony Martin

« Le match qui m’a le plus marqué est le déplacement à Sedan. On n’avait pas l’impression d’être à l’extérieur. On était accompagné, c’était presque un terrain neutre pour nous. C’était une ferveur populaire bastiaise qui s’est déplacée et qui nous a soutenus. On avait le sentiment de ne pas avoir droit à l’erreur. En N3, il y avait déjà 100-200 personnes à chaque déplacement. C’est vraiment une vraie ferveur populaire qui nous donne le sentiment d’être soutenus coûte que coûte. »

 

La polémique du président du CS Sedan

« Chacun prêche pour sa paroisse, il y a de la frustration, je le conçois. J’ai trouvé le communiqué du club de Sedan injuste, qui remettait en question notre accession. Ils ont fait une saison exceptionnelle, félicitations à eux. Mais on n’a pas à rougir, malgré cela, on a réussi à avoir 5 points d’avance. A un moment, il faut rester lucide et digne dans la défaite. Je n’ai jamais douté à une issue positive pour nous, car les chiffres sont là. »

 

Son arrivée au Sporting et son ressenti du club

« Ce qui m’a plu dans le challenge c’est la reconquête, le fait de reconstruire. J’ai fait pas mal de saisons en National avec l’objectif de monter en Ligue 2. A mon retour d’Algérie, je voulais obtenir cet objectif. Il fallait que j’intègre un projet. Après avoir refusé Le Mans et Grenoble, je me suis dit : "il ne faut pas tous les laisser passer". Pour l’instant ça suit son cours. Il y a un passé et une énorme attente à Bastia. On est conscient qu’il ne faut pas être prétentieux dans ses ambitions, il faut mettre les moyens que ce soit le club ou nous sur le terrain. Je pense que dans l’effectif, tout le monde a connu le niveau National. J’ai fait plus de 100 matchs il y a quatre ans. Je serai en National au Sporting la saison prochaine. »

« Il y a beaucoup de similitudes entre les supporters algériens et bastiais. Ils vivent pour le foot et pour le club qui les représente. Ils donnent tout dans les bons moments, mais quand vous ne rendez pas sur le terrain... c’est très intense dans les deux sens. J’ai résilié de Constantine en juillet 2019 et j’ai signé à Bastia le 3 septembre. En rentrant d’Algérie, un club de N2 m’a contacté et il y a eu une approche d’un club de N1 pour être éventuellement doublure, mais rien de concret (pour ce dernier). J’étais un peu réticent pour le N2 pour au final signer en N3 au Sporting fin août quand j’ai eu le coach Rossi au téléphone. »

« Quand je suis arrivé à Bastia, le club était en reconstruction. Il avait mis en place des réunions avec les supporters dans les différentes villes de la Corse pour aller à la rencontre des supporters, qui avaient été traumatisés par la descente du club. Je me suis rendu compte de l’amour des gens. J’ai vu des personnes de tous âges pleurer en parlant du Sporting qui avait chuté. J’ai tout de suite été frappé de plein fouet par cet amour du peuple bleu pour son club. (Ce club est vu comme une famille ?) De l’intérieur, c’est encore plus, sincèrement il faut le vivre. »

 

 

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