Retour sur l'affaire Bastia-Lens suite aux incidents ayant émaillés la fin de la rencontre.D'un côté le Nord, de l'autre le Sud, Lens contre Bastia. Un match de foot qui promettait du beau jeu, et des duels alléchants. Des duels il y en a eu, c'est le moins que l'on puisse dire. Retour sur « l’affaire Bastia – Lens » qui déchaîne la scène médiatique.

Après un début de match où les lensois se sont installés dans le camp bastiais, avec l'ouverture du score qui s'en suit, le match était plutôt mal parti pour les bastiais. Et le deuxième but des Sang et Or n'allait pas arranger les choses, au vue de la prestation bastiaise. On croyait le match perdu, mais c'était sans compter sur le sursaut du Sporting. Plus à l'aise dans le jeu, les bastiais allaient concrétiser leurs efforts en réduisant le score avant la pause, par l’intermédiaire de l'ancien lensois Toifilou Maoulida (45e).

A la reprise, les Turchini semblaient avoir pris le taureau par les cornes et maîtrisaient mieux leur sujet qu'en première période. C'est à la 83e minute que Sadio Diallo allait remettre les deux équipes à égalité, dans un stade en folie.

Et si on sentait le 3e but venir, nos illusions allaient vite être anéanties par une faute d'anti jeu scandaleuse de Sow sur Diallo, à laquelle une grosse bousculade allait faire suite. Au milieu de celle-ci, le président bastiais Pierre-Marie Geronimi tentait de ramener le calme entre les deux équipes, jusqu'au moment où le joueur lensois Cichero fit une course de 30 mètres pour venir le bousculer dans le dos. Et ça repart de plus belle, jusqu'à ce que cela se neutralise 5 minutes plus tard. L'arbitre exclura Sow et Cichero coté lensois, ainsi que Cioni coté bastiais.

Et c'est lorsque le dit Cichero rentre aux vestiaires, accompagné de 3 personnes du staff nordiste, qu'il se retrouve côte à côte avec M. Seghi, dirigeant du SCB. Ce dernier se baissait pour faire son lacet, et Cichero lui assénait un violent coup de pied au visage, lui causant plusieurs fractures, avant de poursuivre en allant donner un coup de pied à un stadier, avant d'être envoyé par celui-ci dans son vestiaire, sans aucun mauvais geste (voir la vidéo du club).

Ces agressions envers un dirigeant et le président du Sporting Club de Bastia sont un pur scandale. Cerise sur le gâteau, moins d’une heure après la fin de la rencontre, la LFP, par le voix de son président Frédéric Thiriez, publie un communiqué évoquant des faits scandaleux et nuisibles à l’image du football français. Vous penserez qu’il parle de l'attitude lensoise et particulièrement, celle de Cichero ? Tout faux, M. Thiriez accablait le club bastiais, sans aucune preuve, sans même respecter la présomption d'innocence, un comble pour un avocat rappelons-le.

Que dire du volte-face du président lensois Gervais Martel, qui encore présent à Furiani, déclara entre autre « le football n’est pas un sport de gamins », ou encore « j’ai très bien été reçu à Bastia, il faut arrêter avec le contexte corse ». Son discours allait vite changer une fois rentré chez lui, où il retournera complètement sa veste, en affirmant que les incidents se sont produits dans un climat de peur pour les lensois, et que c'est le contexte qu’il n'a vu qu'à Furiani depuis 23 ans, qui poussa Cichero à commettre ses deux agressions. Et pour être encore un peu plus ridicule, M. Martel expliquera les agressions de Cichero par le fait qu’il ne parle pas français, et qu’il a eu peur. La question qui se pose, c’est peur de quoi ?!

Les médias nationaux se sont emparés de l'histoire, et malgré les blessures graves dont souffre notre dirigeant, c'est le « contexte bastiais » qui fait baver, et la présence soi-disant excessive de personnes sur la pelouse. Dans la conférence de presse de ce matin, M. Geronimi affirmait pourtant que la commission d'audit qui s'est rendue à Furiani lors de la réception de Monaco (soit dit en passant, une première dans l'histoire du football français, ce qui confirme notre statut de rat de laboratoire de la ligue) avait dit que Bastia avait le plus faible taux d'accréditation de la Ligue. C'est donc à se demander si les médias, tout comme M. Martel, ne souffrent pas d'un mal bien plus grave : le racisme, en l’occurrence anti bastiais !

Ce même racisme dont font preuve les instances du football français. Et les clubs visiteurs, préférant se ruer sur leurs faxes pour pondre des communiqués nous accablant chaque fois un peu plus, avec la rapidité de Lucky Luke. Cette même LFP fait la sourde oreille sur l'épineux sujet du 5mai, qui rappelons-le, est la plus grande tragédie du football français, et une blessure toujours ouverte pour tous les corses.

Pourquoi ? Pourquoi cet acharnement contre le Sporting ? Pourquoi vouloir faire disparaitre un club légendaire au passé glorieux ? Peut-être car nous sommes le dernier bastion qui résiste aux normes qui voudrait que le football soit un spectacle aseptisé, ou règnerait le silence et la fraternité !

S'il est évident que nous gênons dans le paysage sportif français de par notre passion que l'on défend, il n'en est pas moins évident que depuis de longs mois, le public bastiais est irréprochable. Et cela malgré les différents climats tendu qui se sont installés à Furiani, dus à des arbitrages outrageux, des provocations dont je préfère passer les détails. Etant donné qu'aujourd'hui on ne peut plus mettre les supporters bastiais en cause, et bien on s'en prend à ce que l'on peut. Les dirigeants, les stadiers, les couloirs. Comme quoi, les défaites à Furiani sont toujours la faute à un élément extérieur, jamais celle des prestations des équipes visiteuses.

Facile tout cela, et surtout payant. Vu que sans preuves, ces équipes, sans âmes ni fierté, arrivent à faire sanctionner Bastia coup après coup, avec la bénédiction de nos détracteurs de la Ligue à travers son président.

Deux jours nous séparent de notre audition à la LFP, et nous attendons avec impatience les décisions qui seront prises. En espérant que les débats ne soient pas, une fois de plus, à charge, malgré les éléments en notre faveur. Ce qui pourrait sceller définitivement la déclaration de guerre contre la LFP et son président. Même si ne nous faisons pas d'illusions, la loi du plus fort l’emportera malheureusement...