Jacques Faty était l'invité hier soir de l'excellente émission Coup d'Envoi animée par Julian Palmieri, qui donne la parole aux acteurs du foot tels que Pascal Olmeta et Gianni Bruno récemment, ainsi qu'aux supporters. L'ancien milieu bastiais Jacques Faty avait été prêté au Sporting en janvier 2013, où il avait laissé une bonne impression malgré avoir joué seulement 12 matchs. Âgé de 41 ans, il est aujourd'hui en charge de son académie de football PFA en Île-de-France. Il a évolué notamment à Rennes, Marseille et Sochaux.
Dans ce long entretien, Jacques Faty évoque notamment son passage à Bastia, qui lui a laissé de très bons souvenirs.

"Bastia, c'était l'un des clubs qui me correspondait le mieux. Fred Hantz un peu fou-fou, le groupe assez homogène. J'étais prêt à rester un an en plus, j'espérais re-signer. J'étais dégoûté de ne pas rester. C'était magnifique.
[...] On avait un groupe bien, soudé, on faisait pas les cons. C'était droit. Avec cette génération et 2-3 joueurs en plus, si c'était bien géré, on pouvait aller loin. Et les supporters ! Les supporters corses, c'était une dinguerie. Les derbys Bastia-Ajaccio c'était le feu. Dont un où on finit à 9 contre 8. Et j'ai joué contre mon petit frère Ricardo, qui était à Ajaccio. C'est des souvenirs dans une carrière de footballeur, tu te dis : "quand même". C'est à vivre. C'est des souvenirs que la Corse m'a apporté. C'était kiffant de fou.
C'est des clubs qui méritent. L'atmosphère, la compétition, la gagne. Ils méritent un investisseur qui débarque et qui met de l'oseille. Tu joues vraiment pour le maillot. Il y a deux clubs, Marseille et Bastia. Quant tu mets l'équipement, ne te rates pas ! Les gens te le rendent. Sochaux c'est familial. Mais Bastia ou Marseille, c'est sérieux. Tu peux rater des choses, mais le respect, le courage, la détermination, tu ne peux pas te rater.
Des clubs comme Bastia, il faut prendre des joueurs qui ont déjà le mental. Tu peux être très bon, mais si tu n'as pas le mental, c'est mort."
Jacques Faty explique qu'il aurait voulu poursuivre l'aventure bastiaise suite à son prêt du club turc de Sivasspor, mais qu'aucune proposition du SCB ne lui était parvenue.
"Une fois j'étais parti avec mon agent de l'époque. On a roulé longtemps pour voir des gars, des Corses, dans des caravanes. Ils m'ont dit : "C'est bien ce que tu fais chez nous ! Tu veux rester ?" J'ai dit oui. "On va tout faire pour que tu restes. T'inquiète pas le contrat on va te le faire." La fin de saison arrive, pas de contrat. Je rentre chez moi à Paris. Je dis à mon agent d'appeler le club pour voir où ça en est. Ils voulaient en priorité refaire signer Micka Landreau en fin de contrat. Et après s'occuper de mon cas. J'attends et pas de nouvelles du club. Et aucun club ne se manifeste. Et un jour on m'appelle "ça t'intéresse la Chine ?" Et j'ai signé le contrat."
- L'interview avec Pascal Olmeta (Episode 6) : https://www.facebook.com/share/v/1SYgHwoPNs/
- L'interview avec Gianni Bruno (Episode 5) : https://www.facebook.com/share/v/17GMq5BufV/