Invité de l'émission U Caffè sur SCB TV, Johny Placide évoque longuement son parcours, sa carrière depuis Le Havre jusqu'au Sporting Club de Bastia.
"Depuis jeune, j'ai toujours été un leader, un meneur d'hommes. Je fais passer des messages, parfois il n'y a pas besoin de crier. J'essaye de faire passer des messages au bon moment, d'être juste aussi. Crier pour crier, ça ne sert pas à grand-chose. Je suis quelqu'un d'assez calme dans la vie de tous les jours. Je suis content car je suis respecté de tous. Le fait que je respecte tout le monde fait qu'on m'écoute."
Fort de son expérience, Johny Placide joue un rôle de cadre dans l'équipe, qui comporte beaucoup de jeunes joueurs.
"On a un groupe jeune, j'essaye de parler avec tout le monde. Je ne suis pas quelqu'un qui va se montrer devant tout le monde, qui va prendre beaucoup la parole. Si j'ai besoin de dire quelque chose à quelqu'un en particulier, je ne vais pas prendre la parole devant tout le monde pour l'enfoncer. Je préfère parler individuellement. Les messages passent mieux je pense. Collectivement, ça m'arrive aussi, j'essaie de dire des choses assez justes aussi. Pour essayer de rassembler les troupes avant les matchs."
Le gardien bastiais est également revenu sur la rencontre à Amiens, lors de laquelle il avait reçu un carton rouge en fin de match, ce qui lui avait vallu 4 matchs de suspension.
"Au vu de mon statut, par rapport aux joueurs et au club... J'ai réagi un peu avec l'émotion. Au vu des faits (penalty sifflé puis annulé, ndlr), je n'avais jamais vécu ça. En plus avec ce penalty, on aurait même pu gagner ce match. J'ai eu l'impression de s'être fait voler. C'était seulement mon deuxième carton (rouge) de ma carrière, le premier c'était au Havre et on me l'avait enlevé."
International haïtien depuis une dizaine d'années, Johny Placide a mis en évidence les similitudes entre son pays d'origine et la Corse.
"Il y a des similitudes entre Haïti et Corse. En terme de caractère, d'ambiance, là-bas aussi c'est très chaud, ils adorent le foot. Le fait que ce soit une île. C'est surtout le caractère et la fierté. Je me retrouve dans ce club parce que je peux être moi en fait. Et pas jouer un rôle, c'est un peu ce qu'il s'est passé pendant ma carrière. Dès qu'on n'est pas d'accord ou qu'on va à contre-sens, ça ne plait pas beaucoup. Ici je peux être moi-même et ça, c'est plaisant."