Dans une interview à L’Equipe faisant partie d’un dossier consacré à la chute du SC Bastia en N3, Pierre-Noël Luiggi confie qu’il n’a jamais voulu s’associer à l’ancienne équipe dirigeante présidée par Pierre-Marie Geronimi, qu’il qualifie de joueur.

luiggi

« Le président (Geronimi) aurait pu me cacher ce qu'il voulait, ce qu'il est se voit comme le nez au milieu de ma figure. Ce sont ses qualités qui font ses défauts. (C'est un joueur ?) Oui, voilà ! Il a des caractéristiques qui sont extraordinaires. Mais il n'a pas eu de contre-pouvoir. Et le contre-pouvoir, ce sont ses associés, son conseil d'administration, son commissaire aux comptes. Et surtout les instances fédérales. »

 

Son refus de s’associer avec les anciens dirigeants

« J'ai refusé de mettre mon nez dans les comptes de la SASP et je n'ai jamais mis un rond là-dedans... Et je n'ai jamais voulu m'associer avec eux. Ils m'ont demandé de les aider, mais j'ai refusé. Aujourd'hui, on souhaite construire un modèle différent. On souhaite un foot participatif, collégial et gouverné. Il y a des exemples. L'un des plus beaux, c'est Guingamp, qui appartient à une centaine d'entreprises locales (145) qui savent que, quand le club monte, il ne faut pas tout dépenser et que quand le club descend, il faut un bon volant d'amortissement. Guingamp, c'est l'association parfaite entre la raison et la passion. »

 

Le sponsoring d'Oscaro

« (Non je ne regrette pas d'avoir été le sponsor du club). En tant que sponsor, j'en ai tiré des bénéfices. Ça a aidé l'entreprise. Et aujourd'hui, l'entreprise est en train de rendre au club ce que le club lui a donné. »

 

Le refus de la reprise du club en L2 par les instances nationales

« Mon opinion profonde est que les gens qui ont pris cette décision, je ne sais pas où exactement entre la Ligue et la FFF, voulaient une espèce de nettoyage général. La réponse que j'ai reçue ne m'a pas convaincu. Il fallait qu'on nettoie pour renaître. »