L'ex prodige bastiais Lubomir Moravcik, désormais entraîneur adjoint en Slovaquie, est revenu dans CM Sport sur sa carrière et son expérience à Bastia.

moravcik

« (Revenir en Corse ?) A une condition : si une personne, et une seule, m'appelle pour l'assister. Si c'est Fred Antonetti qui me demande de lui donner un coup de main, je déboule ! Fred est effectivement un entraîneur que j'ai beaucoup apprécié. Après mon passage à Saint-Etienne, il a su relancer ma carrière... même si la blessure dont j'ai été victime face à Monaco, en octobre 1996, a été pour moi un terrible coup d'arrêt. »

 

Lubo évoque ses meilleurs souvenirs bastiais. « Il y en a beaucoup. Mais j'ai surtout en mémoire un match face au PSG, disputé après ma blessure. Et un autre, avant ma blessure, gagné face à l'OM - j'avais marqué, sur coup-franc me semble-t-il - qui était alors entraîné par Gérard Gili... »

Mais aussi ses regrets. « J'ai déjà parlé de ma blessure, survenue alors que j'étais en plein élan. Je l'ai très mal vécue car je ne m'étais plus senti aussi bien depuis longtemps. Donc, je regrette de n'avoir pas pu profiter davantage de l'environnement exceptionnel qui s'était créé autour de moi, dans ce club. De bons dirigeants, de bons équipiers, un bon staff : j'avais tout pour être heureux au Sporting. Je regrette aussi que les installations du club n'aient pas été, à l'époque, ce qu'elles sont aujourd'hui. J'aurais en effet aimé jouer devant 15 000 personnes à Furiani. Parce que la moitié, à l'époque, faisait déjà beaucoup de bruit ! Enfin, je regrette aussi d'avoir, en 1998, quitté Bastia pour Sion. Une très mauvaise idée. »


Enfin, quelques mots sur la situation actuelle du Sporting...

« Ça fait forcément mal au cœur. Quand tu sais combien les Corses aiment le foot, tu te dis qu'ils souffrent forcément. Et parce que j'aime cette terre, je suis sensible à leur désarroi. Mais le Sporting est un tel monument ici, qu'il reviendra sur le devant de la scène, j'en suis persuadé... »