Invité de l’émission Le Vestiaire, Gaël Angoula a évoqué notamment son arrivée en Corse et son aventure bastiaise, de 2010 à 2013.

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« J’avais rencontré (les dirigeants) de Bastia en février, je leur donne mon accord alors qu’ils étaient à l’agonie au classement en Ligue 2. On ma souvent demandé : pourquoi Bastia ? Je n’y connaissais rien. Ni son histoire, ni ses supporters, ni la Corse. Mon seul souvenir que j’avais de Bastia, c’était la tragédie de Furiani. J’arrive à Bastia pour signer mon contrat, il ne reste plus que six joueurs dans l’effectif puisque le club est descendu (en National). Et quand j’arrive je croise Frédéric Hantz qui visite les installations. Il me demande si je vais signer, je lui réponds : "oui, et vous ?" Il me dit : "je visites les installations, on verra par la suite". Voilà comment l’aventure commence. Par la suite on a connu pas mal de démêlées avec la DNCG, qui nous a rétrogradé en CFA. Mais j’ai vite senti un engouement énorme autour du club, il y avait des politiques... On a été maintenu en National et la suite a été merveilleuse pour moi...

J’ai connu l’accession en Ligue 2, l’accession et le maintien en Ligue 1. C’était des moments magiques et inespérés ! Mes parents venaient me voir au stade avec le sourire, c’était un réel bonheur. Surtout quand huit ans auparavant tu les voyais au parloir et que ta mère pleurait. C’était une vraie revanche, une vraie satisfaction. J’ai eu la force mentale de ne pas retomber dans mes travers. Ma plus grosse satisfaction ? Mon premier match en Ligue 1, à 30 ans, à Sochaux. L’atmosphère change, les adversaires sont des mecs que tu voyais à la télé... C’était de l’émotion mais tu te dis, il y a encore beaucoup de boulot. Etre en Ligue 1 c’est beau, mais pou moi, les gens seulement de passage en Ligue 1 n’en ont pas le niveau. Les gens qui durent en Ligue 1, au plus haut niveau, ça c’est très difficile. »