Jean-Louis Leca est longuement revenu ce mercredi dans « Team Duga » sur la descente en L2 et la saison ratée du Sporting.
« On s’attendait à ne pas avoir de cadeau (de la Commission d’appel de la FFF, ndlr). Après le match de Marseille dimanche, c’était le dernier espoir. On ne croyait pas vraiment à cet appel.
Sur le terrain, c’est nous qui jouons, il faut assumer ses responsabilités. Quand on descend pour un ou deux points, en n’ayant joué que 37 matchs, ça se joue sur des détails. Il est inadmissible qu’on parte en stage avec dix joueurs (à l’intersaison) et qu’on doive annuler des matchs amicaux, c’est un exemple parmi tant d’autres.
Je ne suis pas énervé mais dans une grosse déception d’avoir fait descendre mon club. On a eu des discussions avec le président avant que la saison se termine, le constat était clair pour tout le monde. Les joueurs, les dirigeants, les supporters, ont leur part de responsabilité. Quand tout va mal c’est un peu comme une famille qui se désunie. J’avais tiré la sonnette d’alarme il y a deux mois en conférence de presse en disant qu’il fallait qu’on reste soudés, qu’on tire des conclusions à la fin, et qu’on devait « laisser l’équipe travailler ». Ce n’est pas ce qu’on a fait.
Il y avait des divergences entre les dirigeants, les supporters... et les joueurs n’avaient pas le rendement escompté. Malheureusement on a répété les mêmes erreurs qu’en 2004/05. Je suis coupé du monde, je ne sors plus de chez moi. Je me réveille à 5h en me demandant si je ne vais pas jouer le match le lendemain à Marseille, si c’est vraiment vrai. Quand on est Corse, quand on aime sa terre comme moi, Yannick Cahuzac ou Gilles Cioni, on est très touchés. On a un sentiment d’échec.
Aujourd'hui des clubs montent, mettent en place des choses, ça travaille bien... Ils avancent et ne rebondissent pas (en descendant en L2, ndlr). J’en ai marre de rebondir. On ne fait que remonter, on n’avance jamais. A un moment donné il faut se poser les bonnes questions, continuer à avancer tous ensemble. Quand mon peuple est uni, il est hors-normes, il est invincible. Ca fait 3 ou 4 ans qu’on finit 10-12 e avec le dernier budget, ce sont des choses exceptionnelles pour nous. »