Geronimi

Pierre-Marie Geronimi était l'invité de Foot è Basta ce soir sur Via Stella. Le président bastiais a abordé divers sujets sur le Sporting, alors qu'une fracture s'est opérée entre les supporters et les dirigeants du club.

« Lorsqu'on est président du Sporting, ça serait faire preuve d'une immense irresponsabilité de démissionner, au vu de la situation sportive du club. On est sur un projet depuis quelques années, on espère faire encore beaucoup de choses. On n'est pas accrochés au club, encore faut-il que des gens se présentent et fassent des propositions. A ma connaissance il n'y a aucun repreneur éventuel. S'il y en a un, qu'il se manifeste et nous commencerons à échanger. On a toujours dis qu'on n'en ferait pas une affaire d'argent. »

 

La fracture avec les supporters

« On se doit aussi de penser aux employés. On a commencé avec les supporters, il n'est pas question d'avancer sans eux. Il y a une fracture avec certains supporters. Sur la forme, ça sera la dernière fois qu'on les rencontrera sur un parking car ce n'est pas productif. Il y a une baisse d'affluence et d'abonnés, il y a beaucoup de raisons. On était sur une dynamique forte. Mais sincèrement, jamais au club on n'a pensé qu'on pouvait rester sur un socle de 10 000 abonnés. Concernant l'affluence, cette saison, il y a aussi 5 matchs à domicile qui se jouent en semaine, on a eu un hiver difficile. Beaucoup de supporters m'apportent leur soutien, même si on n'a pas tout bien fait. »

 

Le recrutement manqué d’un attaquant

« On s'est renseigné sur Andy Delort, Nolan Roux, qui étaient inaccessibles. On a parlé de certains joueurs... l'important c'est que les joueurs apportent une plus-value et entrent dans l'enveloppe financière. Aucun attaquant n'a signé, c'est un échec. »

 

Le déficit structurel chaque saison

« Concernant le déficit structurel de 2 M€ par saison, il faut savoir que le football ne génère que du déficit. On perd 2 M€ pour avoir une masse salariale de 10 M€ et avoir une équipe compétitive. Tous les clubs qui ont essayé avec des masses salariales moindres sont en Ligue 2 aujourd'hui. »

 

Les dettes du club

« Les comptes sont rétablis avec nos partenaires sociaux. Au mois d'août dernier, nous avons réduit notre part d'endettement de 78 % concernant l'URSSAF. En juin, ce sera réglé. Les comptes ne sont pas publiés, c'est un problème de forme, on va s'en occuper très rapidement. On présente nos comptes chaque année à la DNCG, une fois qu'on leur a présenté, on peut les présenter à tout le monde. »

 

Le projet du Sporting

« On a toujours compensé nos manques de moyens et d'infrastructures par le public, qui influe sur le résultat de nombreux matchs. J’entends dire qu'on n'a pas de projet. C'est faux ! On mène notre projet depuis des années, mais nous sommes preneurs de toutes propositions et idées. Beaucoup de gens le font d'ailleurs. On n'a pas besoin de crier comme l'autre soir, il suffit de dialoguer. »

 

Décision de justice envers le président

« Je ne crains aucune décision de justice, il y a toujours eu des présidents au Sporting. On a travaillé pour faire en sorte que ça se passe dans les meilleures conditions si une nouvelle équipe devait arriver. »

 

La situation sportive du club

« Je suis déçu et inquiet comme les supporters des résultats sportifs, le football va très vite à condition d'avoir des résultats. On a senti des joueurs assez remontés mercredi quand on devait jouer contre Nantes. »