Le SC Bastia a publié un communiqué ce lundi à propos de l'arbitrage du match OL-SCB, et plus particulièrement sur l'attitude de M. Schneider, qui a confirmé dans son rapport ce lundi une faute - pourtant inexistante - de Jean-Louis Leca, qui avait causé une expulsion injustifiée du gardien bastiais.

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A la 47ème minute du match Lyon-Bastia disputé ce samedi, Jean-Louis Leca a été expulsé pour une faute totalement inexistante sur le joueur Nabil Fekir.  

Or, comme ont pu le constater à l’aide des différents ralentis des centaines de milliers de téléspectateurs et de nombreux observateurs impartiaux, notre gardien n’a en rien fauché l’attaquant international. C’est au contraire ce dernier qui, après avoir délibérément marché sur le pied de notre gardien, simule grossièrement un plongeon qui a hélas abusé M.Schneider et ses assistants.

Une fois de plus durement impacté par les décisions arbitrales qui n’ont pas manqué de galvauder la rencontre, notre club n’entend pas aujourd’hui commenter à l’infini les différents faits de jeu à son détriment, sur lesquels il y aurait pourtant beaucoup à redire. Ce n’est donc pas sur la façon dont le match a été arbitré que nous entendons nous élever aujourd’hui, mais plus spécifiquement sur le rapport complémentaire de M. Schneider, que la LFP nous a fait parvenir dans la journée.

 

Alors que nous étions en droit d’attendre de la part de ce dernier qu’avec le recul suffisant et sur la base de multiples ralentis limpides, il reconnaisse avec honnêteté avoir été dupé sur l’action, M. Schneider, à l’instar de nombre de ses collègues, a préféré s’enfermer dans un déni inadmissible.

En estimant en effet qu’en voulant tacler le ballon Jean-Louis Leca a « anéanti une occasion nette de but. Il n’a pas touché le ballon, mais le pied de l’attaquant » l’arbitre principal sait parfaitement qu’il ajoute aujourd’hui à l’injustice sportive du moment, une menace de suspension de facto de deux matches de suspensions fermes qui nous priverait de notre gardien pour la réception de Montpellier et le déplacement à Nice.

C’est pourquoi, malgré un précédent déjà fâcheux lors de la 5ème journée à Saint-Etienne où notre gardien avait écopé d’un avertissement malgré une absence de faute manifeste qui lui avait pourtant valu suspension,  notre club ne peut cette fois que sortir de sa réserve, en interpellant directement les instances du football français sur le caractère particulièrement intolérable de ces rapports complémentaires systématiques (ou presque),  faisant fi de toute objectivité et de la vérité que les images permettent pourtant de rétablir.

 

Nos questions sont donc les suivantes :

* Comment M. Schneider peut-il toujours pondre, a posteriori et avec tous les éléments techniques disponibles en sa possession, un rapport totalement à rebours de celui de l’ensemble des observateurs ? Pour quelle raison y inclure que « le joueur a quitté le terrain lentement »? Comment interpréter cette attitude si ce n’est de s’être payé Jean-Louis Leca et Bastia ?

* L’admission par certains arbitres qu’ils ont pu se tromper ou qu’ils ont pu être grugés est elle limitée aux cas Imbula et Balotelli ?  Ou bien en dehors de ces cas, et à l’instar de l’infaillibilité pontificale, peut-on parler aujourd’hui d’une infaillibilité arbitrale de fait ?

* Vis-à-vis de qui, en dehors de leur hiérarchie, les arbitres seront-ils concrètement comptables de ces erreurs qui ont des répercussions énormes pour l’avenir sportif et économique de nos clubs ?

* Enfin, nous attendons cette semaine une réponse claire à des questions claires : la commission de discipline de la LFP qui est traditionnellement saisie le jeudi suivant les rencontres de l’examen des cartons rouges, a-t-elle oui ou non et concrètement  la possibilité de revenir sur un rapport complémentaire d’arbitre ? L’issue de l’audience en ce cas est-elle donc connue d’avance, ou les clubs ont-ils réellement, sur la base d’images nettes, la possibilité de faire annuler une erreur et une injustice manifestes ?

 

Des réponses à ces questions dépendent la confiance que les clubs, à commencer par le notre peuvent réellement porter à des officiels qui, s’ils ont le droit à l’erreur comme tout un chacun, détiennent entre leurs mains un pouvoir tel qu’il devrait impliquer, quand cela s’impose, la nécessité de faire amende honorable. Ce dont hélas trop peu d’entre eux semblent capables.

Nos joueurs, notre encadrement, nos salariés et l’ensemble de nos supporters attendent légitimement aujourd’hui qu’on définisse clairement les règles d’un jeu où ils sont pour l’heure et trop souvent, systématiquement perdants. Du résultat de cette attente, dépendra l’attitude que nous adopterons à l’avenir vis-à-vis de ces comportements qui n’ont que trop duré !