Suite au limogeage de Benoît Tavenot ce jeudi matin, Michel Moretti assure l'intérim en tant qu'entraîneur de l'équipe professionnelle. Il s'agit de la deuxième fois après le départ de Régis Brouard fin janvier 2024, durant laquelle Michel Moretti était resté sur le banc jusqu'à la fin de saison. Retrouvez ses premiers propos en conférence de presse sur SCB TV, à la veille du match Bastia-Clermont (13e journée de Ligue 2).

"On a été prévenus tard dans la matinée. Après il a fallu préparer l'entraînement et essayer de préparer le match comme il se devait. Ensuite un discours très franc et honnête. Ce n'était pas une atmosphère joyeuse parce que les départs ne font plaisir à personne. On s'est concentrés uniquement sur le travail et ce qu'on devait faire à l'entraînement ce soir.
C'est compliqué mais on reste sur ce qu'on peut maîtriser, c'est-à-dire s'entraîner. Comme on était un peu pris par le temps, le staff est resté à l'IGESA, je vais faire cette conférence et repartir travailler sur le groupe et plein d'aspects pour la préparation du match de demain.
On espère déjà être en phase avec nos valeurs et avec ce qu'on est. C'est-à-dire une équipe qui vaut mieux que ce qu'elle a fait avec Nancy. Puis essayer d'emmener le stade, les supporters avec nous pour créer quelque chose qui marquera peut-être le point de départ d'une autre aventure ou vraiment de notre saison j'espère.
La prise de fonction a été très tardive, on a le même effectif à disposition qu'à Nancy. Le coup est dur à encaisser sur le moment. Après on a tous un devoir envers le club, moi le premier. On m'a appelé pour effectuer une mission. Pour les joueurs ça doit être exactement la même chose. On est au service du club. On est employés du club mais en plus, pour la plupart, on a ce club dans la peau. Il faut essayer de tout mettre en œuvre pour demain soir, faire un bon match et ne pas se projeter plus loin. On aura ensuite une semaine dernière pour évacuer la frustration, la déception pour certains, et on avisera en temps voulu. Là on est vraiment concentrés sur le match de demain soir.
Même avant ce match, l'objectif était de gagner un premier match. Il faut gagner, qui plus est à Furiani, contre une équipe qui n'est pas en haut du classement. Peu importe que ce soit Clermont ou Reims, on se doit d'avoir la même attitude et la même ambition : gagner et qu'il n'y ait plus d'équipe qui prenne des points ici.
On trouvera les solutions pour essayer d'améliorer les choses du mieux possible. Ce sera beaucoup sur l'aspect mental sur lequel on va jouer. Au niveau des qualités et des défauts, on ne va pas tout améliorer ou changer en 2 jours. On va vraiment appuyer sur l'aspect mental et de compétiteurs des joueurs. A un moment donné, il faut qu'on prenne tous conscience que sur ce qui est arrivé, on est tous un peu ou beaucoup fautifs. Chacun à sa part de responsabilité. Je leur ai dit, il ne faudra pas l'oublier et l'avoir dans un coin de sa tête.
C'est une situation compliquée pour tout le monde, les dirigeants, les supporters, le staff, les joueurs. Dans ces moments il peut y avoir un peu de crispation. Il va falloir se lâcher. De toute façon, qu'est-ce qu'on a à perdre ? On ne peut que rebondir. Je pense que c'est ce qu'on fera demain, en tout cas c'est le message qu'on doit ancrer dans la tête des joueurs.
Que ce soit Fred Antonetti ou Benoît Tavenot, ce sont des gens qui se sont investis de la première à la dernière seconde passée au club. J'avais un lien particulier de par notre proximité et notre rôle avec Benoît. C'est quelqu'un que j'ai appris à connaître. J'ai rarement croisé quelqu'un d'aussi loyal et travailleur que Benoît. Ca nous attriste tous parce que comme je l'ai dit, on a tous une part de responsabilité dans son départ. Il faut très vite accuser le coup et se concentrer sur le match de demain. Si on se laisse gagner par les émotions, ça va être très compliqué de le préparer.
Un message aux supporters ? De nous soutenir, de la première à la dernière minute. On peut être mécontent avant ou après, mais pendant le match on a besoin d'eux. On aura besoin d'un grand Furiani demain pour s'imposer.
Par rapport au groupe, je suis surpris oui et non. Dans le football, on sait que l'aspect confiance et mental fait beaucoup. Dans un contexte comme ça, c'est beaucoup plus difficile de s'exprimer. L'an dernier, on avait des joueurs qui entraient progressivement dans un effectif qui était milieu-haut de classement. C'est plus propice à l'évolution et au développement des joueurs. Là, il va falloir gagner des matchs sur des basiques. Malheureusement, on n'était peut-être pas programmés pour jouer ce maintien si difficile. Ce décalage a peut-être inhibé certains joueurs. Il va falloir qu'ils fassent un reset dans leur tête et repartir sur quelque chose de nouveau.
Demain, on doit tous être alignés sur le fait qu'on doit gagner. Si on n'a pas d'unité dans un club comme le nôtre, ça devient de suite beaucoup plus compliqué."