Retrouvez la réaction de Benoît Tavenot en conférence de presse au micro de ici RCFM après la défaite de Bastia à Boulogne-sur-Mer (1-0) ce mardi, en match en retard de la 1ère journée de Ligue 2. Avec seulement deux points en 5 matchs, le Sporting se retrouve lanterne rouge avant son troisième déplacement de rang à Montpellier ce samedi.

"C'est dur car j'estime qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait. Et quand on ne fait pas ce qu'il faut, on se fait punir. C'était le match qu'on devait jouer en fin de préparation, on avait l'occasion de reprendre en main notre saison.
Ce n'est pas encore ce soir, parce qu'il y a trop de suffisance. On ne peut pas être suffisant au Sporting ! On doit être comme Boulogne-sur-Mer, Rodez, Pau. Et nous on se raconte des histoires, alors qu'il y avait eu du mieux vendredi à Amiens. On avait été plutôt consistants. Ce soir, nos attitudes ne sont pas bonnes. Il y a des occasions, mais pourquoi on ne les met pas ? Quand on ne fait pas ce qu'il faut, on n'est jamais récompensé.
Maintenant on est derniers de Ligue 2, avec deux points. Ce soir j'ai honte, pas de mes joueurs mais de mon travail. Pourtant je travaille, ça ne suffit pas. J'ai bien les nerfs. J'ai dit à mes joueurs qu'ils se la ferment, si j'avais pu je l'aurais fait car je n'ai vraiment pas envie de parler.
Stop maintenant. On peut perdre des matchs, on peut être moyens, pas bons, mais on ne peut pas ne pas tout donner. Ce soir on n'a pas tout donné. On a eu des occasions bien sûr, mais on s'est fait punir : un coup-franc pour nous qu'on met dans les bras du gardien, et derrière ils marquent sur un coup de pied arrêté... A un moment donné stop.
Aujourd'hui, il faut bien prendre conscience de qui on est. L'année dernière après cinq journées, on avait battu le PFC on était 1er pendant 24 heures avec 11 points. Là on a 2 points. L'effectif est le même à 80-85 %. Le staff est le même, le club fait des efforts. C'est une faute lourde ce soir, je suis très énervé. S'il faut partir à 13 ou 14 à Montpellier, on le fera, ça suffit.
On a du mal quand il faut batailler. Si on ne sait pas le faire, il faut être très au-dessus techniquement, et ce n'est pas le cas. Aujourd'hui, pire on ne peut pas. Et même avant ce match, pire on ne pouvait pas ! Dès le match au Mans, j'ai un peu bousculé les choses en disant "attention". Aujourd'hui, ça ne suffit pas. J'avais prévu jusqu'à aujourd'hui d'être dans la continuité, il va y avoir une rupture. Ca suffit, je ne suis pas d'accord.
J'ai 2 points en 5 matchs, ça paraît normal d'être en danger. C'est mon club le Sporting. Je ne vais pas attendre que le président ou Fred (Antonetti) me disent de m'en aller pour le faire. S'il faut m'en aller, je m'en irai. Montpellier c'est dans 3 jours, Rodez dans une semaine. Si demain le président me dit : "Benoît c'est terminé", eh bien ça sera terminé. J'aurais été fier de ce que j'ai fait jusqu'à maintenant. Même si je suis très frustré de ce qu'il nous arrive. Mais il n'y a aucun souci par rapport à ça (un limogeage). Je pense même que je me mettrais dehors plus tôt que mes dirigeants. L'avenir nous le dira. On ne peut pas faire n'importe quoi. Le début de saison est catastrophique. Il y a des choses qui ne vont pas. Mais mon sujet ce n'est vraiment pas très important. Il arrivera ce qui doit arriver. Je n'ai pas besoin de me sentir menacé, je me menace tous les jours. Je suis assez différent d'autres entraîneurs."