Dans un entretien accordé à A Corsica TV, Régis Brouard est longuement revenu sur le mercato estival, les décisions arbitrales et la problématique des terrains d'entraînement du Sporting.
Le mercato
"Je voulais des profils bien définis. Ca a été difficile. On avait parfois des réponses, pour des prêts ou des achats. Malheureusement, les joueurs, le club ou les agents nous ont fait patienter et on a loupé, ou on n'a pas pu faire ce qu'on aurait voulu. Mais on a réussi à bien réajuster sur les 3 joueurs qui sont arrivés. Charles Traoré est peut-être en manque de préparation mais (Cheick) Keita et (Romaric) Yapi se sont préparés avec Reims et Vitesse Arnhem. Remplacer Van Den Kerkhof n'était pas simple non plus, il va falloir trouver le même profil, on verra bien si ça va fonctionner.
On a perdu gros avec le départ de Frank Magri. Il avait cette capacité à finir les actions des deux pieds. On n'a pas retrouvé ce type de joueur. On a pris des jeunes joueurs, Sekou Lega, Florian Bianchini. Ils ont besoin de s'aguerrir, de plus travailler, ils sont un peu trop tranquilles à mes yeux. Et on a Benji (Santelli), Kapit Djoco, Migouel Alfarela malgré qu'il a eu des déchets ce week-end. Il va falloir être patient mais bien réfléchir. On aura peut-être besoin de se renforcer devant. Il nous faut un buteur. On en a discuté avec le président ce week-end, on va voir comment les matchs vont se dérouler. Si on se rend compte qu'il faut (un attaquant), le club fera l'effort de le prendre. Il faut anticiper aussi la CAN en janvier, on discute de tout ça."
Le départ de Kévin Van Den Kerkhof
"Après le match contre Troyes, mercredi après la séance, on discute un peu de tout, du match contre Grenoble. On était à deux jours de la fin du mercato. Et quand je suis chez moi, le président m'envoie un message : "J'ai accepté l'offre de Metz, il s'en va". C'est incroyable. Je l'ai appelé pour le féliciter mais même lui n'était au courant de rien. Il me l'aurait dit. Il m'avait parlé à un moment de Saint-Etienne, ça ne s'était pas fait."
L'arbitrage : "Est-ce que ce n'est pas un problème bastiais, avec le Sporting ?"
"La décision de l'arbitre à Amiens (penalty sifflé puis annulé, ndlr) a amené plein de conséquences incroyables pour nous. En début de saison, on dit aux joueurs : "Arrêtez de râler, les arbitres ne reviendront pas sur leur décision". Et là l'arbitre revient sur une décision, qui est quasiment équivalent à un but ! Je n'ai jamais vu ça. Les conséquences de cette décision, Johny Placide prend un carton rouge, Tom (Ducrocq) prend un jaune et est suspendu contre Grenoble. Et les conséquences sur le banc avec d'autres cartons. Après Amiens, on joue contre Troyes une semaine après, on est à 2-2, il y a penalty sur Facinet (Conte). Et ce n'est pas sifflé. Rendez-vous compte si on ne marque pas ce 3e but comment ça aurait pu se terminer. On met dit l'arbitrage, est-ce un problème corse. Est-ce que ce n'est pas un problème bastiais, avec le Sporting ? J'ai plus la sensation que c'est un problème au niveau du Sporting, pour quelle raison je ne sais pas..."
Des terrains d'entraînement indignes
"Nos terrains d'entraînement sont indignes d'un club professionnel. Mais le club n'en est pas responsable. Le terrain du fond à l'Igesa est praticable, on arrive à s'en sortir. Mais c'est surtout le premier terrain. Il y a une société du continent, ça fait plus d'un an qu'ils sont sur ce terrain. Ils l'ont refait, défait, refait. Aujourd'hui c'est catastrophique, on ne peut pas s'entraîner sur ce terrain. Le président Ferrandi a mit des moyens importants pour faire ce terrain. On n'est pas respecté. Parfois, mon président, Frédéric Née ou moi allons sur le terrain, c'est nous qui tondons le terrain, c'est incroyable. Le club n'est pas responsable, il y a une société qui a mal fait son travail et on en paye les pots cassés aujourd'hui. La CAB accepte de temps en temps qu'on s'entraîne à Furiani, mais elle a refusé beaucoup de fois aussi."