Dans une interview accordée à CM Sports, Claude Ferrandi fait le point sur la situation du Sporting Club de Bastia après seize mois à la tête du club.
Les Socios
« Après les 20 000 € qu’ils ont choisi de consacrer à notre Académie de football (somme qui nous a permis de faire face à certains frais de fonctionnement de la structure), nous attendons d’eux qu’ils définissent sur quelles lignes budgétaires il est le plus judicieux d’aider le club. Peut-être choisiront ils d’entrer au capital de la SCIC qui sera créée dans le courant de l’année 2019. C’est une option qui s’offre à eux. Mais c’est à eux de décider. »
L’Académie
« La création de notre académie de football pour pallier à la disparition du centre de formation était, non pas nécessaire, mais absolument indispensable à la survie du club, à moyen voire à court terme ! […] Nos U19 sont remontés en National et l’espoir qu’ils s’y maintiennent cette saison est permis. Comme celui de voir les U17 accéder en National. Beaucoup de jeunes sont, cet été, revenus chez nous et on retrouve le Sporting aux premières loges dans toutes les tranches d’âge au niveau régional. »
Le président Ferrandi concède cependant le risque de départ des meilleurs joueurs U19 qui ne peuvent pas tous être sous contrat fédéral, faute de moyens et de centre de formation agréé. « C’est une triste réalité, sans que la moindre parade ne s’offre à nous ! La seule chose à faire est d’établir une relation de confiance avec les clubs susceptibles de recruter ces jeunes, pour qu’ils puissent éventuellement finir de s’aguerrir dans nos rangs. Mais il serait évidemment plus facile de les convaincre en ce sens, si nous étions en N1 ou même en N2. Encore un domaine dans lequel il nous faut donc faire le dos rond en attendant des jours meilleurs… »
Le liquidateur judiciaire de la SASP
Ce dernier pourrait réclamer 690 000 euros au SCB. « Cette décision signerait l’arrêt de mort du club, lâche le président bastiais. Mais nous n’en savons pas plus aujourd’hui. Nous aurons des arguments sérieux à faire valoir, le cas échéant. En attendant, il faut savoir que nous en sommes à 300 000 € de dettes contractées par l’association avant juin 2017, et remboursés depuis notre arrivée au club. »
Le sponsoring d’Oscaro
Pierre-Noël Luiggi, vice-président du club, n’est plus l’actionnaire principal d’Oscaro depuis novembre dernier. Il ne détient plus que 17,5 % des parts de la société. Parts Holding Europe est désormais l’actionnaire principal d’Oscaro (82,5 %).
« Si le partenariat de la saison en cours (environ 300 000 €) ne saurait être remis en cause puisque contractualisé, la question de sa reconduction va effectivement se poser à l’issue de cet exercice. Je ne saurais vous en dire plus pour l’heure. »
L’objectif crucial de la montée en National 2
« Seule une montée peut en effet offrir au club de nouvelles perspectives d’avenir, et le prémunir d’une érosion de cet engouement dont il jouit encore, et qui continue de faire sa force. Rester en N3, c’est s’exposer à un phénomène naturel de désintérêt. C’est une triste réalité dont nous avons bien conscience. »