Retrouvez la réaction de Benoît Tavenot hier après la défaite à Troyes (1-0), lors de la 10e journée de L2. L'entraîneur bastiais a déploré le manque de caractère de son équipe et annoncé l'arrivée d'un renfort dans la semaine.

Benoît Tavenot

"C'est très dur. On fait une très bonne première demi-heure, on doit être devant et on ne l'est pas, comme beaucoup de matchs depuis 18 mois.

On prend ce but contre le cours du jeu quand même. On manque de caractère, c'est ce que j'ai dit à mes joueurs à la mi-temps. A la mi-temps, je n'ai pas senti "qu'il y avait moyen de". Alors qu'il y avait vraiment moyen. A partir du moment où on n'y croit pas totalement, c'est compliqué de transférer sur le terrain.

Sur la deuxième mi-temps, on manque de justesse technique, de prise d'initiative... Le match était plus facile à 11 contre 11 pour nous.

Déjà on a beaucoup de mal à marquer un but, et quand il y a un but valable on nous l'enlève. Il faut faire mieux. J'ai du mal à trouver les mots ce soir. On avait vraiment bien débuté ce match, puis on était à 11 contre 10.

Ce qui nous manque depuis un moment, c'est ce que faisait Oulaï l'année dernière. Il était capable de percuter, de trouver des passes qui existent moins. Aujourd'hui on n'a pas ce joueur-là, on a des joueurs qui font d'autres choses.

La deuxième mi-temps, offensivement, est elle nettement insuffisante. Qu'est-ce qu'on fait ? On se projette sur les 4 matchs qui arrivent, qui sont très très importants. Mais il faut totalement y croire, on va reprendre le travail.

Ce soir on croyait avoir vécu tous les scénarios, on en a encore vécu un très pénible pour tout le monde.

Les renforts, il y a un joueur qui arrivera cette semaine. Si on avait pu prendre le joueur il y a 15 jours, on l'aurait fait. La volonté, c'est de prendre un joueur maintenant et si on doit se réadapter par la suite, on le fera en janvier. J'ai vraiment la volonté de prendre un joueur maintenant. C'est important d'apporter un souffle nouveau, car mentalement c'est difficile pour tout le monde.

Mais ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas faire face et qu'il faut subir. C'est ça le foot de haut niveau. Sinon ce serait trop facile. La situation est dure à vivre. Si on s'effondre, c'est fini. Il faut lutter en permanence.

A la mi-temps, j'ai senti des joueurs complètement abattus. Alors qu'il reste une mi-temps et qu'ils ont un expulsé. Qu'est-ce qu'on fait ? On pleure ? Non, on ne pleure pas, on fait ! On se prend une gifle, on y retourne, on se prend une deuxième ou troisième gifle, on y retourne encore ! Et après ça bascule ! Il faut le faire maintenant. Et si c'est trop dure pour certains, on changera."