Évoluant aujourd'hui sous les couleurs de Brest en Ligue 1, Julien Le Cardinal évoque dans So Foot son passage au Sporting Club de Bastia, de 2019 à 2022. Un club qui l'a profondément marqué et qui lui a permis de lancer sa carrière en professionnel. Le défenseur revient notamment sur son départ en 2019 au Sporting, qui jouait alors en National 2, tout comme son club Saint-Brieuc.

Julien Le Cardinal

"On joue la montée en National avec Saint-Brieuc. Je fais une bonne saison, je marque cinq buts. On joue Furiani-Agliani, qui était en N2 à ce moment. Yannick Lorenzi et Stéphane Rossi, le coach de Bastia, viennent au match. Ils supervisaient nos matchs et ils suivaient déjà mon coéquipier Stéphen Quemper. Moi, je suis très bon, je marque, on gagne très largement. Le retour à Furiani, on fait un très bon match, je marque aussi. J'ai commencé à avoir des contacts avec Bastia. C'est un club particulier que je regardais à la télé, qui me correspondait dans la mentalité. Le club a eu du mal à remonter la pente, mais ils ont des infrastructures professionnelles. Je n'ai pas hésité. Ca faisait un an et demi que j'étais avec ma femme. On venait de prendre notre appartement à Saint-Brieuc. Après un match, je me mets d'accord avec Bastia. Je l'appelle et je lui dis : "Bon, prépare tes maillot de bain, on part à Bastia". Elle est prise de court, parce qu'elle a son travail, sa famille, etc. Elle me répond : "Je ne sais pas". (Il sourit) Je ne pouvais pas laisser passer cette chance. Il fallait prendre des risques, quitter ce confort. Et finalement, j'ai vécu trois années exceptionnelles dans un club qui a des valeurs. Ça a été incroyable. Je les suis toujours, je regarde tous les matchs de ce club. C'est grâce au Sporting que je suis là aujourd'hui, que j'ai évolué. J'aime vraiment ce club."

 

Julien Le Cardinal évoque également la perte de sa mère lorsqu'il était à Bastia, lors de la saison 2020/2021 en National. Un moment difficile pendant lequel il a pu compter sur le soutien de ses coéquipiers et le beau geste du président Claude Ferrandi.

"C'était très dur. La période la plus compliquée de ma vie. Je voulais tout arrêter. J'ai dit : "C'est fini, j'arrête, on rentre à Saint-Brieuc. Je vais m'occuper de mes frères et soeurs, pour être là pour eux et mon père". En plus, j'apprends cela le matin d'un match. On jouait Concarneau. Mon coach me dit de prendre mon avion. Je ne touchais pas non plus des mille et des cents. Juste pour rentrer, ça me coûtait 1 000 euros ! Je ne pouvais pas me le permettre. Le président de Bastia m'a aidé. Je rentre le lendemain. Et les copains (ses coéquipiers au Sporting) ont été là pour moi. Je n'ai jamais eu un groupe comme ça dans ma carrière. Vraiment exceptionnel. Ils m'ont beaucoup aidé à traverser ça."

 

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