Ismaël Triki évoque l'affaire Balotelli et le supporter ayant fait des cris de singe, en déclarant qu'il ne faut pas généraliser un acte isolé. L'ancien joueur du Sporting confie également avoir été victime de racisme, en se faisant traiter de « sale Corse » pendant un match.
« J'ai pris l'affaire avec de la hauteur, car plus que de la haine, j'ai vu qu'il s'en prenait à Balotelli parce que c'est un bon joueur, qui a du répondant, livre-t-il dans L’Equipe. On s'en est pris à l'icône, comme le public s'en prenait à Zlatan quand il est venu. Mon ami m'a dit au téléphone : "Je m'excuse Ismaël, je suis venu chez toi, je ne suis pas raciste..." Mais je l'ai arrêté. Il n'a pas à se justifier, je sais qu'il n'est pas raciste. C'est une connerie, il n'avait pas à faire ça. Il ne faut pas généraliser. Mon ami a assumé, il s'est présenté au club quand celui-ci a fait son appel. Il n'est pas tordu, il ne s'est pas caché. C'est un passionné du Sporting, on a le même âge, on se connaît depuis que j'ai commencé dans ce club, il y a plus de trente ans. C'est un acte isolé, ce n'est pas un kop ou une tribune entière qui a fait des cris de singe. Si ça avait été le cas, je peux vous assurer qu'Oniangué, Rose, Diallo, tous ces joueurs seraient allés voir Geronimi : "Président, où on est ? Dans une jungle ?" Et moi, j'aurais quitté la Corse. »
« Ça peut vous paraître fou, mais le seul racisme que j'ai vécu, c'est quand on m'a traité de "sale Corse", sur un terrain. On n'en voulait pas à Ismaël Triki, mais aux Corses. L'investigation sur le cas Balotelli devrait être poursuivie dans d'autres tribunes de L1. On va être surpris. Aujourd'hui, nous sommes dans une société du mal-être et c'est grave ce qui se dit. Cela dépasse un "ouh ouh" ou un jet de banane sur un terrain. »