Le président Claude Ferrandi a réagit ce mercredi soir sur RCFM à propos des décisions de la DNCG, qui a notamment relégué à titre conservatoire en National le SC Bastia à l'issue de la saison. En cause, une impasse de trésorerie d'environ 2 M€ liée à la baisse des droits TV.
"Je ne pense pas que la DNCG a décidé de sévir, elle adopte une autre doctrine. On a été confronté à une baisse des droits TV de l'ordre de 1,8 M€. Cette décision intervient suite à une impasse de trésorerie et non pas sur un bilan global. Ce qui nous aurait permis de financer notre cycle de saison traditionnel, avec l'impact des -1,8 M€ des droits TV, ça nous met dans cette impasse. Il fallait amener la garantie que nous étions capables de combler cela. Aujourd'hui, les dirigeants actuels, on n'a pas les moyens d'apporter ce 1,8 M€. On a déjà fait des apports conséquents sur les années précédentes, cette saison on n'a pas les moyens. Surtout que ça vient essentiellement de cette perte des droits TV. [...] Je ne suis pas étonné de cette décision, je pensais qu'on aurait pu avoir un peu plus de confiance. On est un club qui reste fragile sur le plan financier. Il faut continuer de travailler avec sérénité et ardeur."
Les ventes de joueurs payées sur plusieurs saisons
"Les montants des transferts ne sont jamais des montants nets. De ces montants sont déduits pas mal de frais, notamment les frais d'agents. Le différé d'encaissement des ventes crée ce manque de trésorerie. Nous avons conclu des transferts sur des joueurs, qui s'encaissent sur deux à trois saisons. Ces ventes ne sont donc pas encaissées immédiatement. C'est ce qui créé le besoin de trésorerie. Si on avait eu ce 1,8 M€ de droits TV, on aurait eu environ 1 M€ de bénéfices. Et on ne parlerait en aucun cas de cette impasse de trésorerie. [...] Certains clubs de Ligue 2 ont comblé avec des coupes drastiques ou avec leurs fonds propres, c'est-à-dire des fonds personnels des dirigeants. C'est ce que nous ne sommes pas en capacité de faire aujourd'hui. [...] J'ai toujours dit qu'il fallait plus de gens auprès de nous dans l'actionnariat, pour être plus fort."
Des recrues en janvier conditionnées à des départs
"On peut faire appel de la décision. On a travaillé avec la direction sportive pour faire en sorte que certains joueurs puissent nous quitter dès le mois de janvier, et que l'on puisse recruter dans le même temps. Il suffit qu'on libère assez de masse salariale pour en recruter autant. On avait un peu prévu le coup sur cet aspect-là."
> L'intégralité de l'interview sur RCFM : cliquez ici.