Cela ne vous aura bien évidemment pas échappé, Régis Brouard a été nommé à la tête du SC Bastia. L'issue semblait inévitable pour son prédécesseur Mathieu Chabert, limogé de ses responsabilités au sein de l'équipe première du club après la défaite face à Dunkerque en Ligue 2. Un chapitre important de l'histoire récente du club auprès de l'un des principaux artisans de la remontée vers l'échelon professionnel. En effet, celui qui est désormais l'ancien entraîneur numéro 1 de l'équipe professionnelle était arrivé en 2019 et avait réussi l'enchaînement de montées depuis le N2, jusqu'en Ligue 2.

Régis Brouard

Il va sans dire que les supporters n'oublieront pas l'apport de l'ancien gardien reconverti entraîneur, mais nul doute également, qu'ils attendront énormément de la part de Régis Brouard. Fort logiquement, ce dernier n'a pas encore connu le moindre Ssu Cantu puisqu'il n'a jamais coaché de clubs en Corse. L'occasion de revenir sur son passé et son expérience, désormais grandie d'une nouvelle pige au sein du SCB, pour dix-huit mois comme le stipule son récent contrat paraphé avec les dirigeants.

 

Port de Bastia Brouard va découvrir Bastia / Photo par Pixabay, CC0

 

Une carrière de joueur modeste 

Sans manquer de respect au nouvel entraîneur du club, sa carrière professionnelle de footballeur fut assez modeste, notamment si on la compare à celles d'autres protagonistes de Ligue 2. Elle reste toutefois légitime et bien plus que respectable puisque sa carrière pro, disputée en grande partie à un poste de milieu dans plusieurs clubs français, s'est étalée de 1990 à 2003 à Bourges, Niort, Caen et Nîmes notamment. 

Ce n'est en rien un problème puisque ses qualités d'entraîneur semblent, elles, avoir trouvé satisfaction lors de ses différents passages sur le banc d'équipes pouvant, à un moment ou un autre, se retrouver en difficulté. Probablement à l'instar de Bastia à l'heure actuelle.

L'un de ses principaux faits d'armes en tant qu'entraîneur reste son bail à la tête du club amateur de Quevilly et notamment deux séries incroyables en Coupe de France, qui lui auront incontestablement permis de lancer sa carrière d'entraîneur.

 

Demi puis finale de coupe de France 

Un stade de France rempli, sans jauge de spectateurs à une époque où une telle question ne posait d'ailleurs pas, voici ce qu'a connu Régis Brouard et qui constitue encore aujourd'hui, l'une de ses principales réussites dans sa carrière d'entraîneur.  

Après avoir échoué aux portes de la finale en 2010, Quevilly, club de la banlieue rouennaise évoluant désormais en National, s'ouvrait en grand les portes du stade de France deux saisons plus tard. Tombeurs du Stade rennais, de l'Olympique de Marseille ou encore du SCO d'Angers, les Normands vivaient un rêve éveillé que seul l'Olympique lyonnais allait stopper en finale. 

FootballLa tâche sera ardue pour Brouard / Photo par Pixabay, CC0 

Un coup de projecteur immense pour ce petit club, mais également son entraîneur, dont de nombreux amateurs retrouvaient le nom et l'idée quelques années après ses classes de joueur professionnel.

 

Des expériences diverses par la suite 

Après deux exploits successifs, une montée en national et une reconnaissance presque unanime, Régis Brouard s'ouvrait, à sa manière, les portes de clubs plus prestigieux aux statuts professionnels bien ancrés. 

C'est ainsi qu'il rejoint l'Auvergne et le Clermont Foot en 2012 pour deux saisons, avant de partir du côté de Niort, toujours en L2. Une mauvaise série de résultats auront raison de son poste dans les Deux-Sèvres. 

Entre deux expériences étrangères en Belgique puis au Luxembourg, Brouard aura connu de nouveaux et importants succès du côté du Red Star, à la tête d'un club mythique du football français. En une saison à la tête du club francilien, il aura acquis l'essentiel : une remontée directe dans l'antichambre professionnelle, la Ligue 2.

 

Homme médiatique 

Après son expérience plus que réussie du côté du Racing-Union au Luxembourg (27v, 8n, 12d), le natif d'Antony s'est mué en consultant pour la Chaîne l'Équipe, venant d'acquérir les droits télévisuels d'un championnat qu'il connaît si bien, la Ligue 2. Une donnée à prendre naturellement en compte puisqu'il aura eu quelques semaines pour étudier ses futurs adversaires… Sans vraiment le savoir !