Dans l'émission Rothen s'enflamme sur RMC, l'ancien joueur bastiais Jérôme Rothen est revenu sur les évènements lors du match Bastia-Pau (1-1) de vendredi dernier, qui ont fait les choux gras des médias. Il indique que ce qu'il se passe à Bastia ou en Corse est souvent exagéré par la presse. Pour Jérôme Rothen, le Sporting Club de Bastia doit être jugé comme les autres clubs du continent.
"Les gens qui vivent sur le continent, et je suis bien placé pour le savoir car avant j'étais dans cette position là. Et après j'ai découvert quand j'ai joué au Sporting pendant deux ans. Je me suis rendu compte que le Sporting Club de Bastia... Et Benoît (Thavenot) a fait en effet une connerie. Mais entre l'évènement qui s'est passé, c'est toujours multiplié par 4, 5 ou 10 à Bastia ! Parce que c'est le Sporting Club de Bastia, parce que c'est la Corse. Et c'est pareil à Ajaccio. Ce club doit être regardé comme les autres, et jugé comme les autres. Quand ils fautent, bien sûr qu'ils faut les mettre en avant et les sanctionner. Le problème, est-ce que vous trouvez ça juste que les sanctions soient multipliées par 5 ou par 10 ?
L'entraîneur essaye de relever le joueur pour prendre le ballon, il le traîne on va dire sur un mètre. (Dire) que c'est un comportement "inadmissible, inacceptable, qu'on a jamais vu ça". Excusez-moi mais j'ai vu d'autres comportements de joueurs ou de dirigeants sur d'autres terrains en France sur le continent, qui étaient trois fois pire que ce qu'a fait Benoît. Et on n'en a pas fait des titres comme ça. Déjà je trouve ça problématique.
Quand les gens découvrent la Corse et ne connaissent pas. Ils ont un stade qui est plein, une vraie ferveur populaire, une passion, ils adorent le foot. Et ça amène une adrénaline qui est à son max quand tu es un joueur du Sporting Club de Bastia, que j'ai été.
Le contexte des ces ferveurs, de ces passionnés, dans cette ville là, ça arrive aussi sur le continent. Marseille, Nice, Lille, Lens, Paris, Lyon... qui sont parfois dans l'excès. On pourrait citer plein de clubs. Le problème, dès qu'il se passe un petit évènement à Bastia, ça fait la Une de tout : "Il faut fermer le stade, et les banderoles, les chants, l'agressivité, etc.".
Quand je vois le directeur sportif de Pau s'en prendre au contexte bastiais, en disant "de toute façon il vaut mieux déclarer forfait". Mais l'année dernière, il n'a rien dit bizarrement parce que son équipe avait gagné 1-4 à Bastia. Il y a juste un comportement à avoir. Quand l'équipe bastiaise et les dirigeants fautent, il n'y a pas de problème. Mais quand l'équipe adverse faute aussi, parce qu'il y a du chambrage. Vous avez vu le but de Pau ? Est-ce que vous avez déjà vu ça quelque part ? A la 52e minute, Pau mène 0-1, un but du milieu de terrain. Le joueur fait 40 mètres et va chambrer le kop des supporters bastiais. Le banc de touche de Pau traverse le terrain, passe devant le banc du Sporting pour aller célébrer le but. On est à la 52e minute. Ce n'est pas un but à la 92e. Comment on justifie ce comportement ? Bien sûr que ça crée une ambiance particulière, l'adrénaline est à son max, et ça t'amène à faire quelques conneries. Je trouve ça incroyable qu'on ne le présente pas comme ça !"
Le foot corse accusé d'être trop violent
— Rothen s'enflamme (@Rothensenflamme) January 28, 2025
🗣️ La défense de @rothenjerome : "Bastia doit être jugé comme les autres. Le Palois qui courent 40 mètres pour chambrer le kop bastiais... comment on justifie se comportement là ?" #RMCLive pic.twitter.com/BAB2nh3IYb