Gervais MartelLe rôle d'un dirigeant respectable et d'un club respectable, c'est pas d'aller jeter de l'huile sur le feu [...] Bien entendu, j'ai pris en compte tous les éléments que j'avais vu déjà du haut de la tribune et j'ai pris en compte tous les éléments qui m'ont été rapportés. En aucun cas le rôle d'un président de club, c'est d'ailleurs ce que je reproche un peu à mon homologue bastiais, c'est d'aller faire le guignol et de rajouter un certain nombre de choses par rapport à ce que tout le monde a vu et a vécu.
Cichero bouscule un tout petit peu le président bastiais, mais comment voulez-vous qu'un gars qui vient du Vénézuéla, il voit plein de gens autour de lui, une bagarre avec quelqu'un qui véhémente en plein milieu, il a presque une notion de réflexe naturel. Bon soit il est expulsé. [...] Après on part sur du délire complet, d'aller dire que quelqu'un remet un lacet et Cichero en profite pour le frapper, ça c'est pas passé du tout comme ça.
Je metrais bien en garde tous les gens qui pourraient faire des commentaires sur ce qu'il s'est passé dans le tunnel, parce que bien entendu on a nos éléments aussi sur ce qu'il s'est passé dans le tunnel.
Pierre-Marie GeronimiJusqu'à la 87e effectivement il ne s'est rien passé, le Sporting a été mené 2-0, on revient au score, et puis il y a cette faute grossière du joueur de Lens, Sow je crois, sur Sadio Diallo, qui met le feu aux poudres. Evidemment les joueurs des deux équipes se frictionnent, mais ça arrive sur tous les terrains. Ce qui aggrave la situation, c'est qu'on voit un joueur de Lens, Cichero pour ne pas le nommer, qui fait une course de 30 mètres pour venir me frapper par derrière [...] Il est expulsé pour cela, il faut le préciser. [...] Non content de cela, en se rendant aux vestiaires, accompagné je le précise par 3 membres du staff lensois, il croise un dirigeant du club, Monsieur Seghi, qu'il bouscule par derrière, il fait mine alors de lever la main pour dire pardon, et puis alors que M. Seghi se met à genoux pour refaire ses lacets, il lui assène une reprise de volée dans la tête. Il n'en avait pas fait assez encore, il y a un stadier qui est au bout du couloir, et Cichero continue, il lui assène un coup de pied dans le ventre. Donc il frappe un président de club, il frappe presque à mort un dirigeant de club, il frappe un stadier et il rentre dans le vestiaire.
Je trouve que ce qu'il s'est passé là, c'est très très grave. Mais ce qui est plus grave encore, c'est la réaction, ou plutôt je devrais dire la non réaction des trois personnes qui ont accompagné Cichero. Ces gens là ont laissé une personne par terre, sans même se retourner, sans appeler un docteur. Et ces gens là seront poursuivis, je le dis, pour non assistance à personne en danger. Le club, face aux réactions du lendemain, en particulier de certains médias, a décidé de mettre la vidéo des évènements en ligne.
Ce que je veux surtout, c'est de ne pas faire un jugement global, ce n'est pas parce qu'il y a un fou que le club dans sa globalité est fou. Lens est un grand club, je le dis très sincèrement, avec un grand président, un grand monsieur du football. Je respecte le RC Lens, il va falloir aussi que le RC Lens nous respecte. Les bandes vidéo du couloir, des vestiaires, ont été visualisées par les délégués du match, par le Procureur, par un Préfet de la République, et je peux vous assurer que Cichero et Sow sont rentrés au vestiaire, sans avoir pris un seul coup. La réalité c'est qu'aujourd'hui un dirigeant bastiais est à l'hôpital, qu'il va subir subir une intervention chirurgicale, et qu'à ce jour et je le regrette, et je le dis, aucune personne du club de Lens ne nous a seulement appelé pour nous demander des nouvelles du dirigeant.