Dans une interview accordée à beIN Sports, François Modesto revient sur la chute du SC Bastia en National 3 cet été et donne ses impressions sur l’avenir du club.

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« Je l’ai vécu dans la peau d’un supporter : je l’ai vécu très mal. Même si ça fait un ou deux ans qu’on savait qu’on allait à la catastrophe mais, quand on la touche vraiment du doigt et qu’on voit que le club n’existe presque plus, ça fait mal. Quand on est supporter toute sa vie de ce club et qu’on est arrivé dans les tribunes à l’âge de 5 ans, qu’on a porté son maillot toutes ces années, ça fait mal. »

« Chacun prendra ses responsabilités. Il y a des erreurs qui ont été faites vis-à-vis de la direction. Ça n’est pas à moi de le dire mais si le club est en faillite à l’heure actuelle et a failli disparaître, c’est que la direction n’a pas été à la hauteur. Maintenant, quand vous touchez le fond comme ça, il faut faire attention et être réaliste. Ça va être très long et très difficile. Tout ce que je peux dire de l’extérieur, c’est que c’est la famille Ferrandi qui a repris le club et on peut leur dire bravo parce que mettre les mains dedans, c’est avoir beaucoup de courage et aimer son club. Dès la première minute où le club a été en danger, ce sont des gens qui ont voulu s’investir. C’est beaucoup de risques pour eux car c’est une famille qui est importante en Corse et qui a très bien réussi dans leur business. »

 

L’ancien défenseur du Sporting évoque la longue reconstruction du club et un retour au club dans le futur.

« Ça n’est pas parce qu’on a été en Ligue 1 et en finale de Coupe d’Europe qu’on vit de ça. Il y a tout à refaire et il y a vraiment du boulot. Il y a tout un club à structurer et ça ne se fera pas du jour au lendemain. Même s’il y a beaucoup d’euphorie avec la reprise, les supporters vont devoir être très patients car la route est longue. Quant à moi, c’est mon club et quoi qu’il arrive, c’est ma destinée en tant que joueur et de dirigeant de retourner chez moi. Ça c’est clair : je l’ai dans la tête, comme je l’avais eu en tant que joueur d’y retourner. Mais de là à vous dire dans six mois, un an, deux ans ou vingt ans, ça je ne sais pas. Je suis très bien où je suis actuellement. J’ai beaucoup de responsabilités dans un club qui joue l’Europe tous les ans, la Ligue des Champions cette année. »