Les députés examineront ce jeudi un projet de loi concernant le gel des matchs de football professionnel le 5 mai, en mémoire des victimes de la catastrophe de Furiani du 5 mai 1992. Un projet soutenu par la majorité présidentielle et la Ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui s’exprime dans Corse-Matin.
« J’ai pris l’initiative de rencontrer le Collectif des victimes du 5 mai en septembre 2019 pour entendre leur point de vue. Par la suite, j’ai mobilisé les instances du football pour trouver avec elles la meilleure manière de répondre à ces attentes. Mais les propositions formulées n’ont pas convaincu. Car ce que le collectif demande, de manière constante, c’est « plus de matchs le 5 mai ». C’est le sens de cette proposition de loi portée par des députés (notamment les députés corses, comme Michel Castellani, ndlr). »
« C’est aux instances du football que revenait la responsabilité de trouver la réponse adéquate »
« Cette décision ne relève pas de la loi mais des instances du football. Pourtant, reporter les matchs chaque 5 mai ne semble pas insurmontable. [...] Je mesure aussi que les commémorations actuellement proposées pour les matchs qui se tiennent le 5 mai sont malheureusement occultées par l’enjeu sportif. [...] Par respect pour les victimes, je suis favorable à ce que la date du 5 mai soit un jour sans matchs. La Ligue de football professionnel (LFP) a indiqué qu’elle ne pourrait geler les matchs du 5 mai que si la loi l’y oblige. Je suis sûre que la ligue respectera ce choix du Parlement. La loi reste la loi. [...] C’est aux instances du football que revenait la responsabilité de trouver la réponse adéquate à la demande des victimes. Faute d’accord, cela passera donc par la loi même si je considère que ça ne devrait pas être un sujet d’ordre législatif. »
Le rôle des députés corses
« Je pense qu'ils se sont fait la chambre d’écho de la souffrance, du manque de reconnaissance ressenti par le collectif, mais également des supporters. Leur démarche est partagée sur les bancs de l’Assemblée. »
La polémique lors de son passage à la radio dans l’émission Bourdin Direct
« Je n’avais pas la prétention d’avoir la solution miracle : jouer en commémorant ou ne pas jouer pour se souvenir. Depuis, j’ai rencontré le Collectif du 5 mai et j’ai compris, mesuré à quel point cette reconnaissance nationale leur manquait. »