Une efficacité que l’entraîneur bastiais explique simplement par les efforts déployés par ses joueurs, et ce jusqu’à la dernière minute. « Je ne crois absolument pas à la chance. La réussite oui, mais elle se provoque ! Il y a beaucoup de facteurs pour expliquer ces victoires en fin de match. A commencer par le physique. Et si nous aussi performants dans le dernier quart d’heure, c’est que nous sommes très bien athlétiquement. Après, je pense que nous construisons nos victoires sur la durée. Et les matchs de Reims ou de Monaco sont très significatifs à ce titre-là. Oui Agassa glisse, mais si il a un match tranquille, peut-être qu’il ne glisse pas. Pendant vingt minutes nous avons pressé fort et cela a payé. Nous allons continuellement de l’avant. Nous harcelons nos adversaires et forcément à un moment donné, il y a de la déconcentration ou une absence physique et nous nous en servons pour marquer. C’est souvent mon discours avec les joueurs à la mi-temps. Continuer de travailler sur le terrain pour aller chercher notre victoire. »
Une condition physique qui s’explique également par l’énergie déployée à l’entraînement. « Nous mettons énormément d’intensité dans nos séances pour que cela se ressente sur le terrain. Je ne vais pas faire de démago en disant : on joue comme on s’entraîne, mais pourtant c’est vraiment ce que je ressens tous les jours avec des joueurs qui ne lâchent jamais rien. Enfin, l’aspect mental est également primordial et de ce côté-là, mon groupe est exceptionnel. »
Des qualités et des valeurs retrouvées qui sont d’ailleurs mises en exergue par Yannick Cahuzac. « Nous refusons tout simplement la défaite. Il y a véritablement un esprit de groupe dans cette équipe où tout le monde va se battre pour son coéquipier, mais surtout pour nos supporters et le maillot du Sporting, confie le capitaine bastiais. Ce ne sont pas des paroles en l’air. De plus, nous sommes tous conscients de la folle aventure que nous pouvons vivre. Alors hors de question de lâcher quoi que ce soit en 2012, et nous donnerons tout sur le terrain pour gagner chaque match. »
S’il continue d’afficher cette détermination, le SCB pourrait en effet connaitre une fin de saison mémorable. « Nous avons mûri en six mois. Je disais pendant la trêve que si nous analysions bien notre première partie de saison, cela allait nous servir pour les matchs retour, fait remarquer Frédéric Hantz. Le match de Clermont a également été un déclic d’un point de vue mental. Les joueurs s’en sont voulus de cette défaillance et sont repartis de plus belle vers l’avant. On a appris de nos erreurs. Après il y a également un élément important, c’est que nous ne nous focalisons pas sur le résultat mais plus sur le jeu. C’est pour cela aussi que nous sommes performants en fin de match. Nous ne nous jetons pas à l’abordage n’importe comment dans les dernières minutes. Notre jeu est toujours construit et pensé. C’est un signe de maturité. »
Le technicien bastiais tempère cependant : « Maintenant, il ne faudra pas oublier de se remettre en question à chaque match car dorénavant, nous serons attendus sur tous les stades de la première à la dernière minute. » A commencer par demain du côté d’Angers, où le SCO, en mal de points, tentera de rectifier le tir contre Bastia. Les Bleus sont prévenus, à eux désormais de relever le défi !