Invité de l’émission Le Vestiaire sur SFR Sport, François Modesto a évoqué la rétrogradation administrative du Sporting l’été dernier. Il revient également sur le rôle important joué par Frédéric Antonetti dans sa carrière.

modesto

« J’ai très mal vécu ce qui s’est passé à Bastia. Je l’avais annoncé un an avant, après un match. C’est plus qu’une trahison. Quand tu fais disparaître un club comme Bastia... Bastia ce n’est pas qu’un club de foot. C’est une ville, une région, un peuple, c’est la Corse. Les Corses sur le continent et à l’étranger ils attendaient les résultats de Bastia, ils allaient les voir jouer sur le continent. Malheureusement ces gens (anciens dirigeants) ont fait disparaître ça.

Quand j’avais 5 ans mon père m’emmenait au stade, je rêvais de ce club. Maintenant les enfants et la jeunesse corse ne vont pas connaître ça.

J'en veux à Pierre-Marie Geronimi ? Non, je le connais depuis longtemps, ça a été mon président... Après quand vous entrez dans un système... c’est un grand gâchis. Surtout quand deux ou trois ans avant, vous dites en face à ces gens-là de faire attention. Et qu’on en arrive à faire disparaître un club comme Bastia, ça fait mal. »

 

"Antonetti m'a dit qu'il m'emmènerait en Ligue 1"

« Frédéric Antonetti a commencé à faire des prospections. Il est venu chez moi, je jouais dans un petit club à côté. Il a dit : "je vais faire entrer le petit au centre de formation et le faire grandir, et un jour je l'emmènerai en Ligue 1". J’avais 14 ans. Ma mère ne savait rien du foot, elle le regardait bizarrement, elle m’a dit : "c’est toi qui choisis mon fils". J’ai choisi d’intégrer le centre de formation de Bastia. Antonetti a ensuite quitté le centre pour devenir entraîneur, pendant 3-4 ans il a toujours suivi ma progression. Et un jour il m’a pris avec les pros pour me faire débuter, j’avais 19 ans. Mon premier match c’était contre Monaco, qui était champion de France en titre avec Henry, Trézéguet, Ikpeba... C’était en 1997. Il l’a dit il l’a fait. »