Pierre-Marie Geronimi est longuement revenu dans Stonda Turchina sur la situation actuelle du Sporting Club de Bastia, en difficulté notamment sur le plan sportif puisqu’il occupe une place de barragiste.

Geronimi : "François Ciccolini a la confiance du groupe et des dirigeants"

« François Ciccolini a la confiance du groupe et des dirigeants. C’est un excellent entraîneur, je peux vous assurer qu’il n’est en aucun cas responsable de quoi que ce soit. Il ne fait pas jouer Cabral par exemple, ce sont ses choix, il faut les respecter. C’est un entraîneur intelligent, on fera un bilan à la trêve et en mai. Jusqu’au match de Monaco, Bastia était la septième meilleure défense du championnat. Et à un but près, je crois que c’était la cinquième ou quatrième. Je suis persuadé que ça va payer. Si on gagne contre Metz, je suis convaincu qu'on ne perdra plus jusqu'à la trêve.

François nous a demandé un défenseur central, on a l’habitude d’écouter nos coachs. On peut prendre un joker ou un chômeur. C’est-à-dire un joueur qui peut nous apporter quelque chose : il n’y en a pas. Abdelamid va revenir, Mathieu est là, Florian peut jouer dans l’axe gauche, Alexander peut aussi jouer dans l’axe. Maintenant on n’est pas butés, on en parle tous les jours avec le coach. S’il maintient toujours sa volonté de voir débarquer un défenseur central, il faut qu’il soit capable de nous apporter quelque chose et qu’il comprenne qu’il ne sera pas toujours titulaire. Nous en cherchons depuis plusieurs semaines, nous n’en trouvons pas. Le mercato approche, où on peut recruter n’importe quel type de joueur, qu’il soit au Portugal ou en Amérique du Sud. Notre choix sera bien plus large. Le 21 ou 22 décembre, on fera le point. Si des joueurs avec peu de temps de jeu veulent partir ou être prêtés, on fera ce qu’il y a de mieux pour le club. »

 

"On essaye de reconquérir nos supporters"

« On a besoin de nos supporters. On a mis en place depuis plusieurs matchs des tarifs réduits, on a invité des écoles de football. Contre Bordeaux, 2 000 gamins ont répondu à l’appel, avec leurs éducateurs, leurs parents. Le Sporting n’est pas en désamour. Il ne faut pas oublier que les temps sont durs pour tout le monde. Aujourd’hui, le football n’est peut-être pas la première préoccupation de milliers de Corses. On la chance de compter sur un noyau dur de 8 000 personnes. Samedi, on aura besoin de notre public. Les tarifs seront encore réduits, les enfants invités, les places à 1 € achetées par les abonnés. Et dès la réception de Marseille, on va mettre en vente des carnets de places à 30 et 50 € pour les matchs de la deuxième partie de saison. On essaye de reconquérir nos supporters. Il y a des causes locales, mais aussi plus générales. »

 

"J’aurais aimé que ceux qui veulent être aux responsabilités se soient manifestés il y a 6 ans"

« Notre seul objectif est de maintenir le club à ce niveau. J’aurais aimé que tous ces gens qui veulent être aux responsabilités se soient manifestés il y a 6 ans, lorsque le club était en dépôt de bilan et en cessation de paiement. Il n’y avait plus rien, on était condamné au football amateur. Là, quelques personnes ont osé dire : « on va y aller ». Il y a eu un titre de National, un titre de Ligue 2, quatre années de L1 avec des bons classements, une finale de Coupe de la Ligue, et on est encore en Ligue 1 cette année. Je pense que si on fait le bilan des clubs de L1, le bilan du Sporting Club de Bastia n’est pas si mauvais que ça ! Aujourd’hui, c’est plus facile de reprendre en main un club de L1, qui est bien établi, qui a embauché des dizaines de personnes, qui a vu son budget passer de 4,5 à 30 millions d’euros. C’est facile. Néanmoins, on a toujours dit que les portes étaient ouvertes, à condition que ce soient de vrais projets et des gens qui apportent vraiment quelque chose pour l’avenir du club. Humainement on est touché car ça touche nos familles, mais notre objectif premier c’est le club, notre équipe et nos supporters. »