Le Sporting Club de Bastia a répondu ce samedi à l'UNFP, qui avait réagit plus tôt dans la journée à "l'affaire Lucas" en évoquant « la violence venue des tribunes ». Retrouvez le communiqué du club.
« C’est avec la conviction définitive que le ridicule ne tue pas que notre club a pris connaissance ce jour du communiqué de l’UNFP appelant à des « sanctions » suite à la simulation 4 étoiles du joueur Lucas hier à Furiani. Apparemment décidée à quitter l’état de momification médiatique dans laquelle elle végète depuis de longues années, cette vénérable institution a semble t-il jugé indispensable de délivrer au monde du football son interprétation juridique des « intentions de violences » par un supporter bastiais lors de la réception du PSG.
Ne cherchant en aucune façon à minimiser le comportement du supporter en question puisqu’il a très clairement pris position après la rencontre à ce sujet, le Sporting ne peut s’empêcher de s’étonner de l’ « indignation à géométrie variable » des représentants de l’UNFP.
Où étaient en effet ces mêmes représentants quand il convenait de dénoncer les gravissimes- et pour le coup plus que réelles- agressions physiques dont deux joueurs et l’entraineur adjoint de notre équipe ont été victimes un soir d’Octobre 2014 à l’Allianz Riviera de Nice ? Quel communiqué ces caciques ont-ils pondu pour condamner les jets de bombes agricoles et de nombreux objets sur notre gardien lors d’un OM-Bastia au Vélodrome en mai 2015 ? Que fait l’UNFP lorsque de vraies atteintes sont portées à des joueurs infiniment moins médiatiques que Lucas et moins bien en cour que le PSG ? Les réponses sont hélas contenues dans les questions.
Nous sommes en outre d’autant moins enclins à accepter une quelconque leçon de morale de ce syndicat, qu’aucun de ses représentants n’a daigné depuis des lustres, lors des visites effectuées aux joueurs de notre effectif, avoir l’élémentaire politesse de saluer la direction de leur club, ni même d’entamer le moindre dialogue avec ce dernier. Si tel était le cas, il connaitrait notre position qui est celle de déplorer que chaque année l’UNFP, au mépris des objectifs qu’il s’est assigné lors de sa création, a laissé sur le bord de la route des centaines de jeunes footballeurs, n’organisant que des simulacres de stages d’avant saison qui ne résolvent aucun des problèmes recensés de longue date.
Parfaitement conscient qu’il convient de lutter avec conviction contre la violence dans les stades, le SCB n’entend échapper à aucune de ses responsabilités. Il rappelle qu’aucun incident impliquant un joueur adverse n’a été recensé dans son stade depuis bientôt 2 ans et qu’en matière de sécurité des spectateurs et des acteurs du jeu nous n’accepterons de personne ni d’aucun média, la moindre leçon.
Cible idéale de tout le cirque de faux spécialistes qui sévit en France, le Sporting sait aujourd’hui plus que jamais ce qu’il a à faire, ne reconnaissant comme interlocuteurs valables sur ces questions que ses supporters et les instances sportives habilitées à juger dans la sérénité ce dossier « Lucas » qui, après tant d’autres, a dès à présent porte tous les symptômes du « pschitt ».
A bon entendeur, salut. »
La réaction de l'UNFP plus tôt dans la journée
« La violence venue des tribunes doit être éradiquée si l'on veut des joueurs heureux de jouer car en sécurité. Dans les règlements du football, l'intention de faute est une faute, et elle doit, de ce fait, être sanctionnée comme telle. Vendredi soir, la volonté d'un supporter - peut-on le qualifier ainsi ? - bastiais de s'en prendre à l'intégrité physique de Lucas, doit donc être considérée comme une agression et dénoncée comme telle, même si c'est là le geste d'un homme isolé. Qu'importe qu'il y ait eu contact ou non, cette polémique-là n'a pas lieu d'être ! L'UNFP veillera pour que les joueurs ne soient plus à l'avenir les cibles de débordements que l'on croyait pourtant définitivement bannis de notre football ».