Le président bastiais Pierre-Marie Geronimi a longuement évoqué sur RCFM les sanctions de la Commission de discipline, qui a suspendu le stade Armand-Cesari à titre conservatoire hier après les incidents du match Bastia - Nice.
« On a reçu mardi soir un e-mail nous conseillant amicalement de monter en urgence à Paris hier (jeudi). On se doutait bien qu’on allait être mangé à ce genre de sauce, c’est tout sauf une surprise. On avait mis beaucoup de gens en garde, on avait essayé de se prémunir contre ce genre de sanctions. Malheureusement, le déroulement du match contre Nice fait que l’on se retrouve dans une position difficile. J’en ai parlé longuement avec le coach. Depuis hier que ce soit le staff, les joueurs ou l’encadrement du club, beaucoup sont abattus. A-t-on fait tout ce qu’il fallait ? Je pense que oui. On n’a pas encore les attendus mais malheureusement, quitte à faire enrager certains, les sanctions d’hier soir sont complètement démesurées si on les compare au barème des sanctions appliqué aux autres clubs. Le Sporting est le seul club que l’on force à se délocaliser. Le Sporting est le seul club qui doit jouer ses matchs à huis clos sur terrain neutre.
On a lu les rapports les plus récents de la Commission de discipline. Si vous lisiez les rapports de ce qui a pu se passer dans d’autres stades... Comme au match aller à Nice, où j’étais sur le terrain. On a vu des centaines de personnes descendre des tribunes pour vous étriper et vous lyncher, et qu’au sortir de cela il n’y a rien en termes de sanctions... Ce qu’il s’est passé samedi soir à Furiani, il faut le condamner, mais c’est dix fois moins que ce qui a pu se passer au match aller à Nice. »
Plusieurs semaines de procédures
« On a la possibilité de faire appel à la Commission supérieure d’appel de la Fédération. Il faudra ensuite aller au CNOSF, au tribunal administratif (TA), cela va prendre des semaines et des semaines. On est en train d’étudier la possibilité de déposer un référé suspension au TA. Le match de Guingamp est dans une semaine. Au-delà de la sanction, on nous oblige à trouver un stade de repli en dehors de Corse, dans des délais extrêmement courts. Avec tout ce que cela comporte comme organisation puisqu’il s’agit d’un match de Ligue 1. La sanction est même triple. Il y a aussi l’aspect financier qui est très important. Hier soir ce n’était que la partie visible de l’iceberg, on n’en a pas finit car les sanctions financières seront aussi très importantes. Il y en a déjà eu beaucoup depuis le début de la saison. Je commence à être très inquiet car ce sont des postes sur lesquels on budgétise certaines charges, mais pas au niveau auquel on terminera cette saison.
L’organisation d’un match à l’extérieur, la location d’un stade, etc. ont un coût très important. Sans oublier le préjudice économique au niveau de la région et des nombreux commerces. »